L’étiquetage des parties électriques est une étape indispensable, d’une part pour gagner du temps durant l’installation et la maintenance, et d’autre part pour faciliter le repérage sur les éléments visibles par le client.
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Pour en débattre, nous avons réuni plusieurs professionnels lors d’une table ronde (de gauche à droite ci-dessus sur la photo) : Jérôme Arbaut, informaticien reconverti il y a plus de vingt ans dans la domotique, il explore actuellement de nouvelles solutions de chauffage à infrarouge ; Ozkan Ok, de la société Ozeo, spécialiste de l’audiovisuel et de la domotique, qui travaille notamment sur la vidéosurveillance, les alarmes, les portiers, le home cinéma, etc. ; Jacques Hugron, de Domotiks, informaticien pendant 20 ans et aujourd’hui intégrateur et revendeur de matériels en ligne pour les domoticiens ; Loïc Moulin, Business Development Manager chez Dymo, fabricant qui propose de nouvelles solutions innovantes d’étiquetage pour les professionnels ; et Philippe Roux, du bureau d’études DomoPad, expert en domotique 2.0 et Full-IP. Eric Quentin directeur de l’agence Rexel des Mureaux et Daniel Cardarelli, directeur SCY tableautier, nous apportent également leur éclairage.
Electricien+ : Quel est, pour vous, l’intérêt de l’étiquetage ? Est-ce une étape prévue ou étiquetez-vous directement sur le terrain, et avec quels outils ?
Philippe Roux : Les électriciens n’ont souvent aucun système de marquage industriel. Mais, nous, intégrateurs, nous ne sommes pas des gens de chantier, nous préparons des installations qui peuvent faire 30 à 40 modules préprogrammés. S’il n’y a pas d’étiquettes quand on arrive… Donc l’étiquetage est évidemment important. Ensuite, l’intégrateur utilise des systèmes d’étiquetage professionnel. Sur les tableaux électriques, nous posons des rails étiquetés et l’électricien va brasser tous les courants faibles dessus. On fait tous de l’étiquetage, mais l’électricien fait de l’étiquetage de chantier, pour ne pas perdre trop de temps, alors que nous faisons de l’étiquetage en bureau d’études, avec une imprimante spécialisée, un fichier Excel, des rubans imprimés, des planches, etc.
Ozkan Ok : Pour les projets que l’on prépare en amont, nous avons réfléchi aux moyens d’en augmenter la rentabilité. Cela passe notamment par la mise en place de process et un étiquetage et un repérage clair au niveau des tableaux. En termes de mise en œuvre, comparé à l’électricien qui va tout faire sur place, nous extrayons la partie programmation et montage de tableau, que l’on réalise en atelier. Les conditions de manutention et d’installation sont alors beaucoup plus simples.
Jacques Hugron : Un exemple pour illustrer l’importance de l’étiquetage. Nous refaisons actuellement toute l’électricité du showroom que l’on est en train d’ouvrir. Tous les câbles étaient bien repérés, il n’y avait pas de problème. Mais quand l’électricien a branché ses câbles dans l’armoire, il les a coupés et, dans la masse de câbles, l’étiquette de l’un d’eux est partie. Ça n’a vraiment pas été facile de retrouver le câble et le réétiqueter !
Jérôme Arbaut : Quand on prépare tout en atelier, c’est bien. Mais quand on arrive sur le terrain pour installer, le Scotch est quand même plus rapide et pratique que l’étiqueteuse. Et puis, en domotique, l’une des grandes problématiques, c’est qu’on est le dernier corps de métier à intervenir. Tous les autres ont pris du retard, donc on travaille toujours dans l’urgence ! Souvent, on ne prend pas le temps de réétiqueter ce qui a été fait temporairement au départ avec de l’adhésif d’électricien et un marqueur indélébile.
Eric Quentin : L’étiquetage est essentiel et indispensable car il est tout d’abord souvent obligatoire (relire la NF C15-100), il est gage de sérieux et de maîtrise, il vulgarise les installations, il assure une pérennité et « l’efficacité d’après « , il protège du risque, il informe. D’ailleurs, rares sont les CCTP qui n’imposent pas un étiquetage, tellement tout le monde est convaincu par son utilité. Bref la liste est longue et on peut encore en parler…
E+ : Chez les fabricants d’étiqueteuses tels que Dymo, y a-t-il eu beaucoup d’évolutions ces dernières années pour faciliter la tâche des professionnels, notamment au niveau des types d’étiquette et des matériaux utilisés ?
Loïc Moulin : Oui, en plus des nouveautés produits très intuitifs et simple d’utilisation, nous proposons une nouvelle gamme de vinyle, très résistante à l’épreuve du temps. Il y a aussi des bagues thermorétractables, pour imprimer directement sur un ruban qui va se rétracter autour du câble. Et également des vinyles avec un transparent pour protéger l’écriture. Au total, notre gamme comporte plus d’une centaine de références selon le type de support (vinyle, thermorétractable…) et selon la couleur et la largeur du ruban. Vous disposez, par ailleurs, d’une mallette de transport qui suffit largement pour avoir un marquage spécifique sur une installation, si vous avez besoin, par exemple, de trois ou quatre rubans types pour cette installation. Concernant la préparation du projet, un logiciel est à disposition, téléchargeable sur ordinateur, pour travailler en amont sur un fichier Excel et l’envoyer directement dans la mémoire de l’imprimante pour imprimer ensuite sur le chantier.
E+ – Nous avons parlé jusque-là d’étiquettes classiques, mais comment fait-on pour l’étiquetage spécial, par exemple les symboles comme ceux indiquant l’électricité ou le danger ou même le logo de l’entreprise ?
Jérôme Arbaut : Il y a souvent des étiquettes préimprimées fournies avec Chauffage, Éclairage, etc., que nous utilisons. Mais cela ne permet l’individualisation, c’est vrai.
Philippe Roux : Dans le courant faible, il y a très peu d’étiquetage, d’abord parce que ce n’est pas dangereux, on ne dépasse pas 60 volts, ensuite parce que nous étiquetons surtout les parties visibles par le client, qui sont peu nombreuses. L’idéal serait de tout étiqueter et pour cela, l’impression doit être rapide.
Loïc Moulin : Avec le logiciel pour ordinateur fourni, en plus de l’intégration des fichiers Excel, vous pouvez intégrer vos propres images et spécificités techniques, importer vos logos d’entreprise, vos contacts ou d’autres informations graphiques.
E+ : Après une rapide prise en main des dernières étiqueteuses industrielles portatives Dymo, y voyez-vous un intérêt ?
Philippe Roux : Ce qui m’importe, c’est la possibilité de charger le contenu d’un projet pour préparer l’impression. Je note aussi un vrai « plus », c’est le fameux QR Code, généré sur le chantier par l’étiqueteuse, alors que jusqu’à présent on est obligés de passer par de petits logiciels téléchargés sur le Net. Le gain de temps est considérable et je suis certain de retrouver toutes les informations sur mes chantiers.
Jérôme Arbaut : Ça va être dur de concurrencer l’adhésif et le marqueur… Le vrai « plus » que j’ai adoré, c’est la partie graphique, imprimer un code à barres, un QR Code, un logo, c’est un gros avantage. J’apprécie aussi l’impression « bien propre » pour les tableaux électriques. Mais je note que, si je ne chauffe pas la gaine rétractable, l’étiquetage temporaire de début de chantier peut devenir permanent et faire gagner du temps.
Eric Quentin : Rexel a choisi de distribuer les nouvelles étiqueteuses Dymo parce qu’elles répondent parfaitement aux attentes des installateurs. Ils s’équipent avec des outils professionnels et l’étiqueteuse doit l’être également. Dans notre domaine électrique les avantages sont ceux d’un bon GPS on est sûr de toujours arriver, il rassure l’intervention. Qui aurait à l’idée en 2017 de conduire sa voiture sans lire la signalisation même si on l’en autorisait ?
Jacques Hugron : La diversité des étiquettes est intéressante, de même que de pouvoir travailler sur l’ordinateur. On peut aussi envisager de mutualiser une imprimante entre les différents corps de métier, chacun venant éventuellement avec ses consommables.
Ozkan Ok : J’ai découvert durant la démo de nouveaux rubans et de nouvelles gammes que je n’avais pas envisagés jusque-là. Maintenant, il y a un calcul à faire par rapport au coût et au gain de temps et de qualité de travail…
E+ : Justement, quels sont les prix des étiqueteuses ?
Loïc Moulin : Le prix public conseillé de l’étiqueteuse Dymo XTL 300 est de 300 euros, et de 500 euros pour la XTL 500, sous forme de kit avec la mallette de transport et deux rouleaux fournis (ruban 24 mm et ruban « enrobage de câble »). La garantie est de quatre ans. Nous proposons aussi ponctuellement des opérations promotionnelles de cashback, c’est le cas actuellement jusqu’à fin Juin 2017 : si vous achetez, par exemple, un Kit XTL 300 à 300 euros, nous reversons 150 euros par virement sur votre compte bancaire.