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L’Amérique et l’Europe : vers un partenariat énergétique intercontinental ?

Le 8 juillet, la Commission européenne a validé le projet des représentants des Etats-membres de l’UE et des Etats Unis sur le transfert des données en ligne. Cette décision prend en compte le cadre du 14ème round de négociations du TAFTA et du CETA, débutant le 11 juillet à la Commission Européenne. Ces partenariats commerciaux favoriseraient les échanges, l’Open Data et le marché des objets connectés. La logique numérique favoriserait la transition énergétique. La mise en place d’un partenariat économique, nécessite, forcément un partage énergétique. Dans cette logique d’alliance énergétique, la déclaration commune officielle du Sommet d’Ottawa, regroupant le Mexique, les Etats Unis et le Canada, insiste sur l’indéniable nécessité de collaboration entre les états afin de maintenir les objectifs de l’Accord de Paris. Lors de la COP21, les trois chefs d’Etat avaient souhaité réunir leurs efforts de réduction de gaz à effet de serre : « Par la présente, nous annonçons l’objectif historique pour l’Amérique du Nord d’atteindre une production d’énergie propre à hauteur de 50 pour cent d’ici 2025 (…) et de réduire de 40 à 45 pour cent ses émissions de méthane dans le secteur pétrolier et gazier d’ici 2025 », indique la déclaration commune officielle.

Collaboration énergétique

Cette collaboration trilatérale faciliterait la gestion des flux de production, augmenterait les capacités de marché et développerait des réseaux connectés, à l’image d’un système électrique durable. Si les pays au plus fort PIB, faisant partie des leaders mondiaux développent les énergies renouvelables, ils le feront en synergie intercontinentale afin de s’adapter à un système dépendant des énergies renouvelables. « Chaque pays prendra des mesures individuellement afin de parvenir à cet objectif régional selon sa propre situation, ses cadres juridiques spécifiques et ses objectifs nationaux en matière d’énergie propre. » affirme la déclaration commune à l’occasion du Sommet des leaders nord-américains. Par ce fait, les trois chefs d’Etat souhaitent aussi adhérer à la norme volontaire ISO 50001 d’ici fin 2019 afin de promouvoir l’efficacité énergétique de leurs industries, pour affirmer leurs leadership en matière de transition énergétique. Rappelons qu’en 2015, ces trois pays représentaient plus de 20% de la production mondiale de pétrole brut, et si Donald Trump vient à gagner les présidentielles, ces efforts pourraient tomber à l’eau. Le système protectionniste proposé par l’homme d’affaires pourrait bien freiner les échanges signés lors du TAFTA. L’économie globale et le libre échange pourrait être mis à mal, avec le système énergétique durable, qu’ils auraient tenté de construire.

Lire aussi : L’accord sur la transmission des données validé par la Commission Européenne

Mailys Kerhoas: