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Décès de Pierre Berger, dirigeant charismatique du secteur BTP

Pierre Berger (c) DR

Les réactions au décès de Pierre Berger ont été nombreuses, pour saluer un homme considéré par tous comme un patron charismatique et passionné. A 47 ans, il était apprécié pour sa présence sur le terrain et ses qualités de communicant. En outre, Pierre Berger était reconnu pour avoir mené de grands chantiers comme celui du stade de Lille réalisé en PPP en 2012. Sa contribution à l’enseigne Eiffage avait également permise l’augmentation du bénéfice net de l’entreprise en 2014, soit +7% (275 millions d’euros).

Un parcours nourrit par l’ambition
Pierre Berger était Diplômé de l’Ecole Polytechnique et du Corps des Ponts et Chaussées, mais démissionne du Corps des Ponts et Chaussées en 1991. C’est guidé par l’ambition qu’il crée son propre bureau d’études, Sigmatec Ingénierie. Quatre ans plus tard, il prend la direction de la SEFI, filiale de Ménard Soltraitment. Il devient par la suite, en 1999, directeur général de Ménard Soltraitment, filiale de Freyssinet (Groupe Vinci), et directeur du pôle sols en 2003. En 2004, il prend la direction générale de Vinci Construction Grands Projets, concurrent direct d’Eiffage, dont il assume la présidence en 2005. En 2007, il est également Directeur Général Adjoint, en charge des Travaux Publics, de Vinci Construction France. Il est nommé au Comité exécutif de Vinci en janvier 2010, et rejoint l’enseigne Eiffage en 2011 avant d’en devenir PDG.

Quel avenir pour Eiffage ?
Avec la perte de son PDG, l’enseigne se doit de réagir pour réorganiser la direction. Eiffage a d’ores et déjà annoncé qu’un conseil d’administration s’est tenu lundi 26 octobre 2015, pour discuter de l’avenir du groupe. Le groupe BTP a ainsi rappelé temporairement Jean-François Roverato, fondateur d’Eiffage, au poste de PDG, qui a lui-même solliciter Max Roche pour le poste de directeur général de l’enseigne. Malgré tout, le choix d’un nouveau PDG, qui devrait se concrétiser début 2016, ne semble pas être évident : La valorisation boursière d’Eiffage avait plus que doublé depuis le jour de la nomination au poste de PDG de Pierre Berger en 2012, pour atteindre 5,4 milliards d’euros. Ainsi, son successeur devra œuvrer pour réaliser les ambitions et les objectifs que Pierre Berger nourrissait pour le groupe, à savoir restaurer les marges de l’entreprise, la désendetter, et encourage la croissance du groupe à l’international. Une chose est sûre : la perte de Pierre Berger a suscité une vive émotion dans le secteur bâti, mais aussi au niveau politique : Manuel Valls et Emmanuel Macron ont ainsi tenu à montrer leur soutien à l’enseigne, dont l’avenir, s’il est entravé par cette nouvelle, reste tout de même prospère.

Alexia Tounissoux: