Le président de Groupe Solaire de France, David Haïun, désigne l’autoconsommation comme la solution adéquate pour sauvegarder la filière photovoltaïque résidentielle qui a tendance à s’éteindre aujourd’hui.
En effet, même si la question de la transition énergétique ne se pose plus en France, les actions en sa faveur ne sont pas omniprésentes. Le photovoltaïque résidentiel, pourtant valorisé dans le contexte de la transition énergétique, a subi quelques bouleversements ces dernières années. Tout d’abord, le précédent gouvernement avait supprimé 15 000 emplois en un an. Puis, c’est au tour de la Cour des comptes de malmener cette industrie en recommandant « l’abandon du soutien solaire photovoltaïque intégré au bâti et la révision du niveau de soutien public à cette filière ».
C’est ainsi que l’autoconsommation interviendrait comme la solution idéale, car le principe est de consommer tout ou une partie de l’électricité verte que l’on produit. Cela pourrait dynamiser la transition énergétique en sortant de la logique non viable du tarif d’achat. Ce tarif est dorénavant en baisse continuelle depuis 2010, ayant transformé le photovoltaïque en produit de luxe. De plus, l’autoconsommation permet de responsabiliser le consommateur en lui offrant une autonomie de gestion et en l’entraînant à surveiller sa consommation par rapport à sa production.
L’autoconsommation, une solution fiable ?
Il est certain que ce nouveau système serait efficace en termes de relancement de la transition énergétique. Par exemple, l’Allemagne s’étant engagée sur cette voie a vu sa transition énergétique s’améliorer rapidement sans faire peser cette transformation sur le contribuable. Il s’agit aujourd’hui d’un pays dont la puissance totale d’énergie photovoltaïque est dix fois supérieure à celle de la France.