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La France a dépassé, tardivement, la barre symbolique des 10 GW d’énergie éolienne

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C’est donc grâce au Parc Seine Rive Gauche Nord, en Champagne-Ardenne (première région éolienne de France), que la barre des 10 Gigawatts a été dépassé. Ce parc offre une puissance de 75 Mégawatts pour une production annuelle de 183 000 Mégawatts par heure, soit l’alimentation de quelques 46 000 foyers, hors chauffage. C’est le troisième plus grand parc éolien de France, après celui de Fruges en Picardie (140 Mégawatts et 70 éoliennes) et celui de Haute-Marne (80 Mégawatts et 39 éoliennes).

En chemin pour la transition énergétique …
A l’approche de la COP21, cette nouvelle vient confirmer l’investissement de la France dans la transition énergétique, et son souci de la mise en service de structures exploitant les énergies renouvelables. Les constructeurs ont investi 110 millions d’euros dans ce projet, qui permettra une économie annuelle de 70 000 tonnes d’émission de CO2 par rapport à une centrale électrique au gaz. Pour les propriétaires et exploitants agricoles des lieux d’installation du parc, ils toucheront des dédommagements et des loyers de l’ordre de 4000 euros par an et par éolienne, ce qui rend cette installation aussi avantageuse pour ceux qui acceptent la mise en place de ces structures sur leur terrain.

… mais avec un peu de retard.
Cependant, cette réussite n’est qu’à demi complète, puisque l’atteinte des 10 Gigawatts de puissance était initialement prévue fin 2012. Il aura fallu presque trois ans de plus, en raison de nombreux freins qui bloquaient l’achèvement des travaux : en outre, il était principalement question d’autorisations de construction, qui prenaient du temps à être délivré. Grâce à la loi sur la transition énergétique, la simplification administrative et la sécurisation du tarif d’achat a redynamisé fin 2014 le secteur de l’énergie éolienne. Aujourd’hui, les turbines alimentent plus de 6 millions de foyers en électricité, et l’objectif maintenant est d’atteindre 23% d’énergie éolienne dans la consommation électrique d’ici 2020, et de grimper à 32% d’ici 2030. Pour 2020, l’Etat a comme objectif ambitieux d’atteindre 19 Gigawatts de puissance éolienne terrestre totale, ce qui signifie un rythme annuel de 2,5 Mégawatts de puissance nouvelle par an jusqu’en 2020, soit le double du rythme actuel. Même si l’atteinte des objectifs fixés prend plus de temps que prévu, la construction de parcs éoliens a tout de même été créatrice en 2014 de 11000 nouveaux emplois non délocalisables : la preuve que la transition énergétique est un avantage aussi bien économique, que social et environnemental.

Alexia Tounissoux: