On parle de « maintien à domicile » lorsque la personne âgée fait le choix de rester chez elle. La création de maisons intelligentes reliées à une centrale domotique permet d’améliorer la qualité de vie des handicapés et des séniors. La sécurité est un thème primordial en domotique, et grâce à ces systèmes, une nouvelle façon de vivre est en train d’émerger. Pour que le marché se démocratise, il est important que le prix reste abordable et que l’utilisation soit simple. Surtout, il est indispensable que les intégrateurs sachent en expliquer les avantages. Mais on peut s’interroger : avec l’arrivée croissante des objets connectés, y-at-il encore un intérêt à faire converger tous ces systèmes d’utilisation vers une centrale domotique ?
La Fédération française de domotique et le maintien à domicile.
La Fédération française de domotique travaille sur l’aspect handicap. LA FFD se place comme un point d’entrée pour connaître les intégrateurs aptes à réaliser des installations en maintien à domicile. Cela s’étend à la notion de handicap qui demande des compétences supplémentaires. La FFD est présente sur les salons et reste en lien avec les ergothérapeutes.
Aujourd’hui, une trentaine d’intégrateurs ont été validés par la FFDomotique. Ce sont des acteurs reconnus pour la qualité de leurs installations réalisées. Ce sont des personnes motrices qui ont une vraie philosophie du maintien à domicile et du handicap.
Lors de la réunion des commissions de travail à la Foire de Paris, le travail a porté sur les financements pour en faciliter l’accès. Pour le handicap, il existe des financements, mais cela demande des montages et l’intégrateur n’a pas toujours toute la maîtrise du sujet ou toutes les données en main. Une TVA réduite à 7 % (au lieu de 19,6 %) s’applique d’office aux travaux d’entretien ou d’amélioration de votre logement, à la fois sur les matériaux, la main-d’œuvre et aussi la maîtrise d’œuvre (architecte suivant le chantier, par exemple). La domotique en fait naturellement partie. En 2015, le plan national d’adaptation des logements à la perte d’autonomie de l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) permettra de financer l’aménagement de 15 000 logements. Dans le cadre de travaux d’amélioration de l’accessibilité d’un logement, un bailleur peut les financer et demander au locataire d’y contribuer. Pour cela, la FFDomotique collabore avec les ergothérapeutes. Les libéraux travaillent beaucoup en pédiatrie et consacrent encore peu de temps aux séniors. Tout ce qui est lié à la silver économie n’a pas beaucoup d’aide. Pour que le secteur se développe, il faudrait que les ergothérapeutes soient rémunérés. Domoticien et ergothérapeutes doivent travailler main dans la main pour s’assurer un gage de réussite et pour que le travail de l’ergothérapeute soit reconnu et rémunéré.
Le dispositif de domotique mis en place en Corrèze devrait se généraliser. C’est le principal dossier à l’ordre du jour ce vendredi matin de la séance plénière du conseil général.
En 2009, la collectivité avait testé du matériel de domotique dans 111 foyers corréziens. Des appareils destinés aux personnes âgées ou handicapées afin de sécuriser leur quotidien.
En 2012, l’analyse de cette expérimentation avait prouvé que pour les bénéficiaires du dispositif, le risque de chute a été divisé par trois.
L’offre Homelive d’Orange
Homelive est la première offre domotique d’Orange. Basée sur le protocole Z-Wave, elle dispose de 4 modes prédéfinis : à la maison, à l’extérieur, la nuit et en vacances.
Orange a fait le choix de miser sur une technologie sans fil largement déployée par les différents acteurs de la domotique grand public. Le Z-Wave est l’un des rares protocoles à proposer un retour d’informations, comme l’état du module ou encore la consommation de l’appareil connecté. La plupart des modules choisis par Orange pour sa solution viennent de chez Fibaro.
Exemples de scénarios
- Automatiser les gestes quotidiens impossibles ou fastidieux (ouverture/fermeture des ouvrants, pilotage des stores et volets roulants, éclairage déclenché par commande infrarouge, gestion fine du chauffage, etc.) ;
- autoriser des accès au cas par cas (ouverture à un livreur ou au facteur…) ;
- sécuriser le logement (portier vidéo, caméra, télésurveillance…) et plus particulièrement certaines pièces à risque comme la salle de bains et la cuisine ; ne plus avoir peur d’être seul chez soi. En cas de problème, les capteurs avertissent les proches ou les soignants (téléassistance ou médecin…) d’un problème.
5 exemples de situations anormales
- Trop nombreuses visites aux toilettes durant la nuit ;
- pas de visites aux toilettes durant quelques heures ;
- absence de mouvement dans la chambre à 10 h du matin, alors que le lever habituel est aux environs de 8 h 30 ;
- absence de mouvement dans la pièce où se trouve la personne depuis une heure (la plupart des chutes se produisent dans la salle de bains) ;
- température ambiante anormalement supérieure (ou inférieure) à la température confortable habituellement enregistrée ;
- aucune interactivité avec le distributeur de médicaments (oubli de prise des médicaments dans le cas d’un pilulier connecté) ;
- pas d’ouverture de la porte du réfrigérateur depuis plus de 8 heures (problème d’alimentation) ;
après une sortie, pas de retour avant l’heure critique fixée par la personne et sa famille.
