On parle de « maintien à domicile » lorsque la personne âgée fait le choix de rester chez elle. La création de maisons intelligentes reliées à une centrale domotique permet d’améliorer la qualité de vie des handicapés et des séniors. La sécurité est un thème primordial en domotique, et grâce à ces systèmes, une nouvelle façon de vivre est en train d’émerger. Pour que le marché se démocratise, il est important que le prix reste abordable et que l’utilisation soit simple. Surtout, il est indispensable que les intégrateurs sachent en expliquer les avantages. Mais on peut s’interroger : avec l’arrivée croissante des objets connectés, y-at-il encore un intérêt à faire converger tous ces systèmes d’utilisation vers une centrale domotique ?
La fonction de téléalarme
L’ensemble des offres du marché assemblent des capteurs entre eux. Senioradom avec le boîtier Balto associe quatre détecteurs de mouvement, un détecteur d’ouverture de porte et une box avec 3 boutons d’alarme pour moins de 1 euro par jour, déduction d’impôt comprise. Mais les options s’additionnent pour avoir une solution complète à 44,90€ TTC (détecteur de mouvement, détecteur d’ouverture de porte, détecteur de présence au lit, détecteur de fuite d’eau téléassisté, détecteur de fumée téléassisté, pendentif/bracelet, coffre à clés… Ainsi, la personne est détectée et en cas de problème, les proches sont prioritairement informés. Chez Mésanges, plateforme située à Montesson, pour 23,90 € TTC par mois, la solution comprend un transmetteur et un déclencheur bracelet avec détecteur de chute. Dans le cas d’alerte, le principe est d’établir une routine. Et seulement après, si l’alerte se confirme et selon un protocole établi, le médecin ou un proche est appelé.
L’usage des objets connectés par les séniors
Hager et Hakisa, une société qui crée du lien social entre les séniors, leurs proches et les acteurs du monde médico-social, ont réalisé une infographie qui montre que les 55 ans et plus sont tout à fait favorables aux objets connectés dédiés à l’autonomie, puisque 60 % d’entre eux approuvent les bracelets connectés capables d’alerter leurs proches. Mieux encore : plus de la moitié d’entre eux étant propriétaires se disent prêts à investir dans des solutions domotiques capables de faciliter le maintien à domicile. Cette étude, certes commandée par Hager, met en avant le bel avenir de la domotique, mais également de toutes les solutions connectées, qu’il s’agisse d’objets connectés, ou de solutions Internet dédiées, dans le cadre du maintien à domicile, et de l’autonomie des séniors.
Une étude de septembre 2014 menée par Médialis et Senior Strategic, en partenariat avec Auxia, montre que 10 % des plus de 55 ans sont équipés d’un objet connecté. Ils les utilisent pour prendre soin de leur forme physique, prévenir les problèmes de santé et se sentir plus en sécurité. On note également que les utilisateurs d’objets connectés sont très exigeants face à ces produits qui sont majoritairement préconisés par la famille ou les amis. Un des principaux freins à l’achat de ces aides révélé par cette enquête reste le prix, jugé trop élevé. Malgré cela, le taux de satisfaction des séniors équipés d’objets connectés est de près de 80 %. D’ici les trois prochaines années, on apprend que près de 20 % des personnes actuellement non équipées envisagent d’acheter un de ces produits. Des marques comme Withings proposent des tensiomètres sans fil et une montre connectée qui enregistre les cycles de sommeil et mesure le rythme cardiaque et le niveau d’oxygène dans le sang.
Laurent Levasseur, président du directoire de Bluelinéa, a confié que son service BlueHomeCare était lauréat de la 2e édition du Trophée des Objets Connectés : « Avoir été nominé avec Visiomed Group, lauréat l’année dernière, et Medissimo était une première récompense pour notre travail. Recevoir le Prix du meilleur partenaire médical est une réelle fierté. L’objectif de BlueHomeCare® est d’apporter du sens aux objets connectés. Notre volonté est de créer la maison de retraite du futur, celle qui permet de rester chez soi. »