La 21ème Conférence des Nations Unies pour le climat, qui sera organisée à Paris en décembre prochain, est devenue une source de motivation pour les entreprises et les citoyens, désireux de s’engager dans le développement d’un système économique plus respectueux de l’environnement. Dans le cadre de cet événement, treize grandes compagnies américaines ont annoncé, lundi dernier, leurs projets et leurs solutions pour créer un environnement plus sain. Au sein de leurs divers secteurs d’activités, leurs actions devraient regrouper, au total, un investissement de plus de 126 milliards d’euros en faveur du développement durable. Ainsi, de grands organismes comme la Bank of America s’engagent : cette dernière promet par exemple d’augmenter ses investissements favorables à l’environnement, les faisant passer de 50 milliards de dollars actuellement à 125 milliards pour l’horizon 2025. Et cette annonce n’est pas unique en son genre… Coca-Cola a signifié son désir de réduire son empreinte carbone de 25% d’ici 2020 et le fabricant d’aluminium Alcoa vise une réduction de plus de la moitié de ses émissions de CO2 d’ici 2025. Dans d’autres domaines, l’entreprise Walmart, l’un des leaders mondial de la grande distribution, promet d’augmenter sa production d’énergies renouvelables de 600% et de doubler, d’ici 5 ans, le nombre de ses supermarchés fonctionnant à l’énergie solaire. La société Google, déjà connue pour être l’une des premières entreprises au monde à faire tourner ces centres de données via l’achat d’énergies renouvelables, a annoncé son engagement de tripler ses achats au cours des dix prochaines années. 1 600 mégawatts d’énergies renouvelables seraient donc produites grâce aux investissements de ces entreprises, soit une puissance capable d’alimenter en énergie 1,3 millions de foyer, ainsi que de réduire de 15% leur consommation d’eau. Le gouvernement américain a également annoncé une deuxième séries d’engagements de multinationales, qui devrait avoir lieu d’ici l’automne prochain.
Si à quatre mois de la COP21, cette initiative des entreprises, portée par le gouvernement, paraît encourageante, elle peut également être vue sous une dimension politique. En effet, le sujet du climat et de l’environnement est au centre de la campagne pour l’élection présidentielle américaine de 2016. La candidate démocrate Hillary Clinton, actuellement favorite des sondages, a déclaré lundi dernier, selon le Monde, qu’elle voulait faire de l’Amérique « la superpuissance mondiale des énergies propres ». Elle a ainsi promis l’installation de 500 millions de panneaux solaires d’ici la fin de son éventuel mandat, et s’est engagée sur un programme de production d’énergie renouvelable ayant la capacité d’alimenter « chaque maison en Amérique d’ici dix ans ». En attendant, le projet « American Business Act on Climate Pledge » reste une initiative prometteuse en matière d’engagements pour le développement durable, et qui signifie une prise de conscience collective des géants de l’industrie américaine.