Le Centre Commun de recherche de l’Union Européenne (CCR), a pour vocation d’être le laboratoire de recherche scientifique de l’UE. Afin de soutenir les orientations politiques choisies par cette dernière, son but est d’apporter les conseils scientifiques et le savoir-faire technique nécessaires à de telles prises de décision. En 2014, en prévision de la 21ème Conférence des Nations Unies pour les changements climatiques (COP21), les pays membres se sont accordés pour mettre en place de nombreux objectifs pour soutenir le développement durable. Ainsi, le projet de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% (par rapport à 1990) a été validé par les Etats, tout comme l’objectif d’atteindre au moins 27% de production d’énergies renouvelables à l’horizon 2030, à l’échelle européenne. Publié jeudi dernier, le rapport annuel du CCR dévoile une progression de l’énergie éolienne allant en ce sens : selon l’étude, la croissance exponentielle du secteur de l’éolien permettrait d’atteindre au moins 12% de part d’énergie éolienne dans la consommation énergétique de l’UE d’ici 2020. Tout en présentant les nouvelles technologies et les enjeux du marché que représente ce secteur, le rapport montre la contribution significative qu’offre cette ressource, dans un contexte où la consommation d’énergie renouvelable semble être la meilleure solution pour l’avenir du développement durable.
En tout, la capacité installée cumulée de l’énergie éolienne au sein de l’Union Européenne a atteint 129 GW fin 2014. En moyenne, ces éoliennes (tous pays confondus), auront la capacité de produire 265 TWh d’électricité, ce qui équivaut à la consommation annuelle combinée de la Belgique, les Pays-Bas, la Grèce et l’Irlande. En parallèle, l’année dernière, six pays de l’UE (Danemark, Portugal, Irlande, Espagne, Roumanie et Allemagne), ont généré plus de 10% de leur électricité à partir de l’énergie cinétique… Au fil des années, le marché mondial de l’énergie éolienne a donc augmenté de 48% : tous pays confondus, la capacité d’énergie éolienne atteint 370 GW, contre 3 GW il y a seulement 20 ans. Enfin, en mettant de côté les productions chinoises, les fabricants européens de turbines ont représenté 78% du marché mondial de l’éolien en 2014 : une avancée spectaculaire en matière de fabrication d’outils favorisant les énergies propres.