L’étude du Commissariat Général au Développement Durable a sorti les chiffres en matière d’éco-activité et d’emploi de l’année 2013 en avril 2015. Les activités qui produisent des biens et services ayant pour objectif la protection de l’environnement ou la gestion des ressources naturelles sont les éco-activités. Ces biens et services servent à mesurer, prévenir, limiter ou corriger les dégâts environnementaux à l’eau, l’air et au sol ainsi que les problèmes relatifs aux déchets, à la pollution sonore et aux écosystèmes.
Les éco-activités mobilisent 442 400 emplois en 2013
Les emplois environnementaux sont crées par les activités environnementales des entreprises, des collectivités ou des associations. En 2009, le contexte économique est peu favorable à l’emploi, cependant le secteur environnemental augmente tandis que l’emploi total diminue. Les tarifs d’achat sont favorables pour le photovoltaïque, ce qui a dynamisé le secteur des énergies renouvelables.
Aujourd’hui, en termes d’effectifs les domaines les plus importants sont ceux des déchets, des eaux usées et des énergies renouvelables. Les éco activités emploient 442 400 personnes en 2013. Entre 2012 et 2013, les effectifs ont diminués de -0,3% contre -0,2% dans le reste de l’économie. Cela s’explique par la baisse de l’emploi dans les énergies renouvelables, la croissance des effectifs dans la réhabilitation des sols et eaux a atténué la baisse globale. En effet, c’est le domaine sur le quel on constant la plus forte croissance en 2013 et est le plus performant en termes de croissance des effectifs sur ces neufs dernières années. « Les activités de protection de l’environnement comptent plus de la moitié des emplois environnementaux (244 300). La gestion des ressources naturelles (134 100) et les activités transversales (69 100) se partagent la moitié des emplois restants.
La gestion des déchets (84 900), la gestion des eaux usées (69 800) et les énergies renouvelables (68 700) pourvoient à eux seuls la moitié des emplois environnementaux. » Info Gouv
Sur l’ensemble des emplois environnementaux, moins des trois quarts proviennent des éco-activités marchandes des entreprises. Les services internes de protection de l’environnement des entreprises génèrent 23 900 emplois et les éco-activités des administrations publiques 102 500 emplois. La production et la vente d’energies renouvelables continuent de progresser, cependant ce domaine est peu créateur d’emploi car il repose sur les investissements passés. Le domaine des énergies renouvelables est celui qui perd le plus d’emploi (-8,7%) en 2013.
La production dans secteur des éco-activités
Les exportations s’élèvent à 8,5 milliards d’euros soit 1,4% du total des exportations. La balance commerciale est de 2,8 milliards d’euros, dont 2,6 milliards proviennent du domaine de la récupération. En 2013, la valeur ajoutée du secteur est estimée à plus de 31 milliards d’euros, soit 1,5% du PIB. Elle a augmenté de 1,8% en un an contre 1% dans le reste de l’économie. La valeur ajoutée dans le domaine des énergies renouvelables a progréssé de 4,7% entre 2012 et 2013. «Après les énergies renouvelables, les domaines des eaux usées et de la réhabilitation des sols et eaux ont le plus fortement augmenté en valeur (+ 160 millions d’euros, soit + 2,1 %). La hausse de la valeur ajoutée dans les eaux usées (+ 2,1 %) est principalement portée par les entreprises privées pour le captage et la distribution d’eau ou la collecte et le traitement des eaux usées. Concernant le domaine de la réhabilitation des sols et eaux, les activités de dépollution et nettoyage des sols et eaux souterraines et celles de dépollution des bâtiments et des usines (hors domaine du nucléaire) augmentent également de 2,1 %. » La production écoulée ou destinée à être écoulée sur le marché comprend, « les produits vendus à un prix économiquement significatif ; les produits troqués ; les produits utilisés pour effectuer des paiements en nature, y compris les rémunérations des salariés en nature ; les produits livrés par une unité d’activité économique locale à une autre unité d’activité économique locale appartenant à la même unité institutionnelle et destinés à être utilisés par cette dernière pour sa consommation intermédiaire ; les produits ajoutés aux stocks de biens finis et de travaux en cours, destinés à une ou plusieurs des utilisations précédentes. »
Le commerce extérieur : un excédent commercial de 2,8 milliards d’euros
En 2013, les exportations ainsi que les importations sont en recul surtout en matière de gestion des ressources. La récupération et les énergies renouvelables sont les deux domaines incontournables du commerce extérieur, en termes de poids dans les échanges. La baisse des importations est plus marquée que la baisse des exportations, notamment en ce qui concerne les produits utilisés pour le photovoltaïque. « Le domaine de la récupération, avec une balance commerciale nettement positive, s’inscrit dans le même scénario d’évolution. Les exportations en net recul (- 10,5 %) ainsi que les importations (- 12,4 %) sont le fait d’échanges moins nombreux de déchets et débris de fonte, de fer ou d’acier (ferrailles) et de déchets et débris de cuivre entre la France et le reste du monde. »
Les exportations atteignent près de 8,5 milliards d’euros en 2013 dans les éco-activités. La gestion des ressources en eau et le traitement des eaux usées ont également une part importante dans les ventes internationales. « Représentant actuellement 12,3 % de l’ensemble des exportations, les produits du domaine des eaux usées à travers les pompes d’assainissement et accessoires de tuyauterie en fonte (raccords, coudes, manchons, par exemple) s’exportent mieux que l’année précédente (+ 4,2 %). Dans le domaine de la gestion des ressources en eau, les instruments et appareils pour la mesure ou le contrôle du débit ou du niveau des liquides ainsi que les vannes de régulation tirent le niveau d’exportations vers le haut.Ces deux domaines de l’eau ont également des importations croissantes. Cela contraste avec la baisse globale observée en 2013 dans les éco-activités (- 6,7 %). »
Dès le premier trimestre 2015, les tendances économiques du secteur se dégagent. La recherche de production électrique renouvelable augmente. Les stratégies de croissance énergétique se développement pour trouver la prochaine étape de croissance. L’attractivité des pays émergents s’intensifie. Les investisseurs sont de plus en plus nombreux à manifester leur intérêt pour le secteur. En novembre 2015 ? la COP21 devrait répondre aux tendances afin de permettre une croissance durable pour mener à bien la transition énergétique.