Le cabinet EY a publié son rapport annuel dédié aux transactions dans le secteur de l’énergie en 2014 et les tendances envisagées pour 2015. Ces chiffres traduisent le dynamisme du secteur dans la plupart des régions du monde.
Le secteur de l’énergie fait partie intégrante du marché mondial. Dans une logique de développement durable, le monde est à présent dans une logique de transition énergétique. L’émergence d’innovations technologiques et financières a facilité le dynamisme du secteur. Sur l’année 2014, il y a eu plus de transactions en termes de valeur et de volume que sur les cinq dernières années. « La valeur des transactions sur le secteur a augmenté de 41% par rapport à 2013, représentant ainsi un montant de près de 177 milliards de $, répartis à 54% pour le continent Américain, 28% pour l’EMEA (Europe-Moyen Orient-Afrique) et 18% pour la zone Asie-Pacifique. ». De plus, le volume des opérations s’est accru de 19% en 2014. La zone EMA est la première en matière de nombre de transactions avec un taux de 42%, viennent ensuite la zone Asie-Pacifique avec 30,5% et les Etats-Unis avec 27,5%.
La gestion énergétique diffère selon les pays
Les Etats-Unis ont privilégié les transactions domestiques. « En effet, les acteurs du secteur cherchent à augmenter leurs actifs régulés pour diminuer leur risque, mais aussi à s’étendre au-delà de leurs frontières naturelles pour compenser le risque réglementaire local ou pour développer la part renouvelable de leur capacité de production. » Au contraire, les transactions européennes se sont orientées vers des opérations extra domestique « pour répondre aux défis posés par les changements de régulation par des redéploiements géographiques ou de leur business model. »
En Asie-Pacifique, les évolutions de régulation en Chine et en Inde et la privatisation de la production électrique en Australie ont permis de représenter ensemble « 80% de la valeur des transactions du continent. » L’Afrique est une terre d’intérêts présentant de forte capacité en production d’énergies renouvelables. L’Union Européenne a déjà investie au Maghreb pour encourager le développement des énergies renouvelables.
Les perspectives envisagées pour 2015
L’année 2015 s’annonce aussi dynamique que 2014. Dès le premier trimestre 2015, des tendances se dégagent. La recherche de production électrique renouvelable augmente. Les stratégies de croissance énergétique hors frontières naturelles se développent pour trouver la prochaine étape de croissance. L’attractivité des pays émergents s’intensifie « notamment en capacités de production – on s’attend par exemple à l’installation de 8GW supplémentaires en Afrique sub-saharienne en 2015, ou 1.5GW par an au Mexique dans les 5 prochaines années. » Enfin, les investisseurs sont de plus nombreux à manifester leur intérêt pour le secteur.
La COP21 de fin 2015 devrait répondre aux tendances de l’année afin de permettre une croissance durable pour mener à bien la transition énergétique.