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Maroc : l’Union Européenne finance des centrales solaires

Entretien sur la politique énergétique entre Abdelkader Amara, à droite, et Miguel Arias Cañete © Commission Européenne

À Rabat, Miguel Arias Canete a rencontré le ministre marocain de l’Energie Abdelkader Amara. Les grands axes de coopération entre l’Union Européenne et le royaume Marocain ont été développés. Tous deux ont discutés de la mise en place de trois plateformes euro-méditerranéennes en matière d’énergie afin de créer une diplomatie favorable entre les acteurs de l’énergie des pays membres de l’Union pour la Méditerranée. Ces projets comportent le gaz naturel, le marché régional de l’électricité ainsi que les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.

Le Maroc s’est engagé dans une politique de développement des énergies renouvelables, lui permettant ainsi de réduire le coût des énergies fossiles et de développer son autosuffisance énergétique. D’ici à 2020, la part des énergies renouvelables du pays devrait s’élever à 42%. L’énergie solaire est très sollicitée par le climat du pays, ce qui a mené à la construction de plusieurs centrales solaires. L’Union Européenne a donc apporté son soutien au royaume avec un don de 465 millions de dirhams soit 43 millions d’euros environs dédiés à la construction du complexe thermo-solaire Noor III ayant une capacité de 150 MW. Elle reposera sur la technologie de la « tour solaire », ayant une autonomie de stockage de 3heures minimum et s’étalera sur une surface maximum de 750 hectares. C’est actuellement la troisième fois que l’Union Européenne investi dans le financement de centrales solaires marocaines. « Ce don constitue un levier pour avoir un financement complet des projets solaires du Maroc (…) et développer l’intégration dans les marchés maghrébins de l’énergie, et la connexion de ces marchés avec l’UE », a indiqué M. Canete à la MAP. Le plan économique prévoit de produire de l’énergie solaire sur les sites de Ouarzazate, Ain béni Mathar, Foum Loued, Boujdour et Sebkhat Tah. Il a aussi pour objectif la création d’emploie direct et indirect grâce à des services et mains-d’œuvre locaux et nationaux.

Le Maroc s’affirme vert à l’échelle internationale

La valeur des actions de la bourse de Casablanca a augmenté de 2,7% depuis le dernier semestre de 2014. Cette situation économique permet de développer les énergies renouvelables afin d’accroître le développement du pays. En effet, le Maroc vient de remporter un des prix 2015 de la Conférence des nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) pour la promotion de l’investissement, en reconnaissance des efforts déployés  dans les énergies renouvelables.

La capitale économique du Maroc, Casablanca a pour projet d’être transformée en ville intelligente. Une économie circulaire se met en place, grâce aux entreprises tel qu’Eléphant Vert Maroc, filiale du suisse Elephant vert, qui collecte des déchets pour en faire matière première et ainsi couvrir les régions de Rabat et Casablanca en énergie. Ce plan durable permettait au Maroc d’économiser plus d’un millions de tonnes équivalents pétroles (TEP) et d’éviter l’émission de 5,3 millions de tonnes de CO2 par an.

Le groupe allemand Solar23 avait déjà mis en place une installation photovoltaïque en toiture de 24 kWc au siège de la coopérative agricole COPAG à Toudoudant (à l’est d’Agadir) dans le cadre du programme dena-RES allemand visant à valoriser les énergies Made in Germany. Ainsi, d’autres projets entre les pays membres de l’union européenne et le Maroc peuvent être envisagés.

Mailys Kerhoas:
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