Le bio-méthane est un gaz crée par une dégradation biologique de la matière organique. Il peut provenir de déchets municipaux, déchets agricoles, déchets industriels ou encore des déchets de l’industrie agroalimentaire. Un dispositif de soutien à l’injection du biométhane dans les réseaux de gaz a été crée en 2011, puis complété en 2014 avec la loi Grenelle 2. « tout producteur de biogaz peut conclure avec un fournisseur de gaz naturel (…) un contrat de vente de biogaz produit sur le territoire national » extrait de la loi Grenelle.
Une économie circulaire pour un projet à objectifs durables
La mise en place d’un autocar au bio-méthane permet de réduire l’impact des transports publics sur l’environnement et de valoriser l’utilisation du bio-méthane. De plus, il permet une cohésion entre les différentes entreprises, permettant ainsi de faire des déchets une matière première du secteur des transports. « Si l’expérimentation est concluante, cela pourrait créer une économie circulaire locale en alimentant un service de transport public de proximité avec une énergie locale produite à partir de déchets », explique Yves Auvinet, président du conseil général.
L’entreprise Agribiométhane recueille 21 000 tonnes de déchets organiques par an d’origine agricole. Elle produit un million de tonnes de biogaz et 550 mètres cube de méthane. Grâce à ce système circulaire, le biométhane réduit de 98% les émissions de gaz à effet de serre et n’émet ni de CO2 ni de particules fines. L’OmniExpress est fourni en énergie par Agribiométhane et dispose d’une autonomie de 700 kilomètres.
Le conseil général a investi 11 000 euros pour ce projet et compte cinq partenaires. Agribiométhane fournit l’énergie, le transporteur Sovetours s’est engagé à mettre un conducteur à disposition, Scania fournit le véhicule et la formation du conducteur, la communauté de commune de Mortagne-sur-Sèvre prend en charge le coût du bio-méthane, enfin GDF Suez rendra compte du bilan de l’innovation à l’automne prochain. « Le coût de cette expérimentation est relativement bas, car elle a été menée en partenariat avec plusieurs acteurs qui ont la volonté de réussir. C’est en effet un projet d’avenir à la fois pour les producteurs de gaz, les constructeurs de véhicules et pour les agriculteurs qui ont du mal à traiter leurs effluents », souligne Yves Auvinet, président du conseil général.