Pascal Canfin, ministre du développement de 2012 à 2014 et conseiller climat du think tank américain World Resources Institute (WRI) a écrit le livre « Climat : 30 questions pour comprendre la conférence de Paris » aux éditions Les Petits matins, paru le 7 mai 2015. En plein débat sur les enjeux de la transition énergétique, ce livre relate la complexité de mise en œuvre du développement durable dans la politique internationale.
La COP21 à Paris fin 2015, est une phase importante pour l’engagement des Etats contre les menaces climatiques. Les enjeux sont complexes d’un point de vu économique, sociétal et écologique. Climat : 30 questions pour comprendre la conférence de Paris propose de comprendre les objectifs de cette rencontre à travers différents chapitres. Une synthèse des connaissances sur les modifications du climat et ses conséquences, un point sur la position des grands acteurs du monde actuel, une analyse politique du sujet et un bilan des enjeux économiques du sujet sont présents dans cette œuvre. Pascal Canfin et Peter Staine finissent leur ouvrage par douze propositions d’avenir en ce qui concerne l’efficacité énergétique et un guide pratique pour suivre concrètement les négociations.
La COP21 : vers une transition énergétique importante dans les échanges mondiaux.
Les énergies renouvelables s’imposent sur le marché international. En effet, lors de la conférence de Copenhague en 2009, la transition énergétique s’annonçait difficile par sa difficulté de réalisation techniques et son prix exorbitant. Aujourd’hui, les énergies renouvelables s’affirment comme une alternative durable et économique pour les flux mondiaux. « Pour la première fois, le solaire est compétitif sans subvention avec le charbon en Afrique du sud ou en Inde » et depuis deux ans, « la moitié des capacités de production d’électricité installées chaque année au niveau mondial sont des énergies renouvelables » explique Pascal Canfin, pour l’AFP.
L’objectif de la COP21 ? Atteindre 100 milliards de dollars d’investissement pour les pays en voix de développement subissant les changements climatiques ainsi qu’accroître une politique durable pour les Etats présents pour fixer les objectifs après 2020. Les deux degrés de plus ne devront pas être dépassé en ce qui concerne le réchauffement climatique d’ici 2020. Cependant, les difficultés persistes « C’est une vraie bataille, avec des lobbies qui ont à y perdre » et « le rôle du futur accord de Paris, qui portera sur l’après 2020, c’est de permettre d’aller plus vite car une course contre la montre est engagée », dit-il selon AFP.
L’accord Chine-USA de novembre 2014 est un exemple des accords entre les grandes puissances pour mener à bien le développement durable. « Les deux plus gros émetteurs mondiaux se sont mis d’accord, c’est un changement majeur, cela avait été un des facteurs de blocage de Copenhague » poursuit Pascal Canfin pour l’AFP. Le secteur privé poursuit aussi sa lutte contre le réchauffement climatique, par exemple « L’agence Standard and Poor’s va intégrer l’évaluation du risque climat dans sa notation des entreprises », note-t-il. Le Brésil, l’Australie, le Canada, le Japon, autrefois en retrait sur les questions climatiques, sont censés annoncer d’ici juin 2015 leurs objectifs pour l’après 2020.