Mieux isolées, mieux chauffées et mieux ventilées, les nouvelles constructions sont plus hermétiques, ce qui peut poser des problèmes de qualité de l’air intérieur. La ventilation permet de renouveler l’air ambiant afin de préserver la santé et le confort des occupants, et d’assurer la pérennité du bâti. La RT 2012 recommande une ventilation maîtrisée et économique avec des moteurs de ventilation basse consommation pour ne pas pénaliser la consommation des postes « auxiliaires » (pompes, ventilateurs…). Dans la majorité des cas, la ventilation mécanique répartie VMR est suffisante.
Sous l’impulsion de la CAPEB, de la FFB, de l’AQC, de la COPREC Construction et du CSTB, les acteurs de la construction se sont rassemblés pour définir collectivement le programme RAGE qui consigne toute les recommandations pour une construction efficace du bâtiment. La ventilation mécanique répartie (VMR) constitue une solution alternative à la ventilation mécanique contrôlée (VMC) par la mise en place d’un système décentralisé. La VMR assure une ventilation générale et permanente qui se différencie principalement de la VMC par le nombre et l’implantation des extracteurs. Pour diminuer la facture énergétique et réaliser toujours plus d’économies, les fabricants proposent des solutions avec un excellent confort acoustique à haute performance. Certains systèmes permettent des économies de l’ordre de 20%. Même si la VMC double flux est souvent préconisée, son coût est relativement élevé et son installation n’est pas toujours pas toujours nécessaire
Quand l’installation de la VMC n’est pas possible
De nombreux logements à rénover ne se prêtent pas facilement à la mise en place d’une VMC. C’est bien souvent le cas des logements construits après 1958 qui disposent d’une hauteur sous plafond inférieur à 2,50m. Il est alors impossible de passer les gaines techniques dans les faux-plafonds. Le raccordement des bouches au groupe d’extraction peut être réalisé dans chaque pièce par des conduits intégrés dans des soffites. Il peut également être difficile en maison individuelle d’implanter un caisson d’extraction sous toiture ainsi qu’un réseau de conduits le reliant aux bouches d’extraction des pièces de service (salle de bains, cuisine, buanderie…). Dans un logement collectif, l’installation d’une VMC est conditionnée par la présence de conduits collectifs. Dans certains cas, l’installation d’un système de VMR peut alors s’avérer judicieuse. Si aucun conduit n’existe et qu’il n’est pas possible d’en installer pour cause d’absence de combles ou d’impossibilité de créer des faux-plafonds, une ventilation générale par un caisson d’extraction (type VMC) n’est pas réalisable. On peut alors envisager la mise en œuvre d’un système de VMR qui constitue une solution d’individualisation par pièce du système de ventilation. L’étude d’implantation d’une telle solution doit prendre en compte la hauteur sous plafond et l’esthétique extérieure du bâtiment. Dans le cas contraire, des aérateurs peuvent être placés en partie haute des murs, par exemple au-dessus des fenêtres.
Principe de la VMR
Chaque pièce de service est équipée d’un extracteur appelé aérateur et chaque pièce principale est dotée d’entrées d’air neuf. L’aérateur comporte un ventilateur qui met en dépression la pièce à traiter et rejette l’air vicié directement à l’extérieur, par le biais d’un conduit débouchant en façade ou en toiture ou directement par une traversée de paroi. Le balayage des pièces principales vers les pièces de service s’effectue grâce à des portes détalonnées (minimum 1cm) ou des grilles de transfert. La VMR impose de recourir à un minimum de deux aérateurs pour ventiler un logement, un dans la cuisine et un dans la salle d’eau. En deçà, le système de ventilation ne peut pas être considéré comme assurant une ventilation générale du logement.
Quand l’espace est suffisant pour installer les conduits en faux-plafonds l’ensemble est composé d’un aérateur (dit Type E) à refoulement sur conduit ou en traversée de paroi et à aspiration dans au moins deux pièces de service. L’extraction peut intégrer un ou plusieurs dispositifs dans la pièce d’installation (appelés bouches primaires) et/ou des piquages raccordés à des bouches situées dans d’autres locaux (appelées bouches secondaires). En logement collectif, la VMR de type E permet à chaque logement de disposer d’une installation de ventilation indépendante, à la manière d’une installation de VMC simple flux décentralisée. Dans le cas d’un aérateur type E, la ventilation générale peut être assurée avec un seul ventilateur mais il ne s’agit pas d’un ventilateur dit indépendant.
Source : ces informations sont issues du Guide RAGE téléchargeable gratuitement sur http://www.reglesdelart-grenelle-environnement-2012.fr.