L’Internet des objets (IdO) présage une ère d’interconnexion et de contrôle des objets. Aujourd’hui, certains pionniers proposent déjà des objets connectés aussi divers qu’une brosse à dents et, bientôt, notre réfrigérateur se réapprovisionnera même tout seul… Selon le nouveau rapport de Gartner intitulé « The Future Smart Home: 500 Smart Objects Will Enable New Business Opportunities », une famille lambda d’un pays consommateur et mature pourrait disposer de plusieurs centaines d’objets intelligents d’ici à 2022. Avec plusieurs milliards d’objets connectés, la recherche d’erreurs et de failles au sein d’un même réseau sera beaucoup plus complexe. La révolution connectée est déjà en marche, attention au revers !
Le tout connecté bientôt pour tous ?
Pour répondre à cet idéal, certains obstacles doivent encore être surmontés ! Ainsi, dans la majorité des pays en voie de développement, la plus grande entrave demeure l’état des infrastructures, sans connexion Internet des populations, l’Internet des objets ne peut exister. Au-delà, il faut encore parvenir à lever les inquiétudes liées au contrôle des données ainsi qu’à la sécurité et au pilotage de ces objets. Avec l’IdO, la volumétrie des données sensibles sur Internet et dans le Cloud devrait croître de manière exponentielle. L’utilisateur devra être vigilant à bien les protéger, tout comme leur accès et leur utilisation pour éviter qu’une tierce personne puisse tout savoir d’eux.
Comme l’e-commerce à ses débuts, l’Internet des objets risque de se heurter à une certaine défiance de la part du grand public, mais il devrait rapidement s’imposer dès lors que ses avantages auront surpassé dans l’esprit des consommateurs ses inconvénients.
Et du côté des entreprises ?
La complexité des infrastructures est démultipliée, en raison du fait que nombre d’entreprises utilisent encore des programmes mainframe, des interfaces client-serveur et des applications Web trop âgés pour effectuer des tâches clés. Aujourd’hui, les logiciels SaaS viennent perturber l’équation avec l’émergence des Clouds publics, privés et hybrides. Au lieu d’une infrastructure clairement délimitée, on se retrouve avec des îlots d’infrastructures (datacenters, sites de sauvegarde, accès distants [bornes interactives et télétravail], appareils mobiles, etc.).
Conséquence de cette évolution, les utilisateurs, les applications et les données sont omniprésents, et les services IT doivent fournir aux utilisateurs un accès aux applications, données et infrastructures sous-jacentes, et ce, peu importe leur emplacement. Dans cette configuration hybride, les entreprises doivent jongler entre les différents endroits où sont hébergées les applications et la façon dont elles sont livrées. Avec la juxtaposition des réseaux privés (commutation MPLS) et des réseaux publics (Internet), elles doivent choisir le canal de livraison répondant le mieux à leurs besoins, par exemple les réseaux publics s’avèrent plus abordables pour le trafic récréatif, les applications SaaS et les tâches d’arrière-plan comme la sauvegarde.
La notion de performance réseau est un élément clé au développement de l’Internet des objets
Dans le monde de l’IdO, les datacenters virtualisés, les réseaux connectés étendus, les systèmes de stockage et autres supports et technologies Cloud vont rapidement être encombrés par la volumétrie de données et de commandes en transit. La recherche et la résolution d’erreurs dans un réseau aussi complexe pourront devenir un véritable casse-tête !
Or, l’inaction coûterait cher aux entreprises et pourrait ébranler la confiance de leurs clients envers l’Internet des objets. Pour parvenir à une disponibilité totale du réseau, les entreprises devront s’appuyer sur des outils de gestion capables de leur fournir une visibilité totale sur chaque composante du réseau et de faciliter la maintenance proactive, la surveillance des performances réseau et l’élaboration de diagnostics.
L’avènement de l’Internet des objets s’accompagnera d’opportunités de croissance pour les développeurs d’appareils et d’applications connectés. Cependant, les prestataires de services capables de poser les fondations de l’IdO devront les premiers tirer leur épingle du jeu. Il revient désormais à ce secteur de développer des solutions répondant aux défis posés par les environnements IdO, allant du chiffrement au stockage sécurisé, en passant par les normes d’interopérabilité, les technologies de transmission et, surtout, par la gestion des systèmes.