Le CES est le grand rendez-vous annuel du high-tech et des nouvelles technologies. Cette année, la grande tendance est le wearable device appelé également objet connecté. Le marché des objets connectés est en pleine ébullition : il devrait peser 5 milliards de dollars dès 2015.
Les bracelets connectés ont le vent en poupe
Sony a présenté son premier bracelet connecté qui communique avec le smartphone de l’utilisateur par Bluetooth.Le Smartband permet d’analyser les activités de la journée, calories dépensées… De plus, il est waterproof, ce qui le différencie de son rival conçu par LG. La marque a elle aussi lancé un bracelet connecté, le Life Band Touch, pour garder un oeil sur son rythme cardiaque ou le nombre de calories dépensées chaque jour. Le bracelet est compatible avec les smartphones Android et iPhone et permet de recevoir notifications et SMS, et d’écouter de la musique.
Dans un autre genre, Netatmo a lancé un bracelet préventif des coups de soleil. Des capteurs contenus à l’intérieur du bijou permettent de mesurer le degré d’ensoleillement. Il suffit ensuite de consulter l’application sur son smartphone et de recueillir les conseils prodigués pour sa peau.
La brosse à dents connectée de Kolibree et l’Aura de Withings
Se brosser les dents, bien dormir : des choses simples de notre quotidien peuvent pourtant être améliorées par des appareils connectés. La brosse à dents révolutionnaire Kolibree qui se connecte par Bluetooth au smartphone permet, via une application, de contrôler la qualité de son brossage. Équipée de plusieurs capteurs, elle est capable de vérifier si votre brossage ou celui de vos enfants est efficace.
Le Français Withings a confectionné pour sa part un appareil permettant d’améliorer la qualité du sommeil de son utilisateur grâce à des capteurs qui envoient en Wi-Fi ou Bluetooth à une lampe LED les données enregistrées pendant le sommeil. En fonction de cela, la luminosité de la lampe varie dans la nuit afin de réveiller la personne aux moments adéquats.
Les téléviseurs toujours plus beaux et chers
Chaque année, le CES est l’occasion pour les écrans de dévoiler leurs innovations. Cette année, les nouveautés devraient se focaliser sur la technologie OLED, version améliorée du LED actuel. Les géants du secteur étaient encore au rendez-vous : Samsung a présenté un prototype de téléviseur flexible. Panasonic lance pour cette édition une nouvelle série de téléviseurs LCD. Il a également annoncé une collaboration avec Mozilla pour faire tourner « la prochaine génération de téléviseurs » sous Firefox OS.
Smart TV : un marché que les géants du secteur tentent de sauver
Bien que le marché des Smart TV se porte mal, les fabricants n’ont pas dit leur dernier mot. LG, par exemple, se démarque de la concurrence en proposant des téléviseurs utilisant un nouveau système d’exploitation : le WebOS. En 2014, 70 % des Smart TV vendues par LG devraient intégrer WebOS. Il permet notamment une navigation simplifiée entre les différents menus. De son côté, TP Vision (ex-Philips) annonce avoir intégré Android à ses Smart TV. Le géant espère également proposer aux utilisateurs une vaste sélection de jeux Android, utilisables depuis l’écran de leur téléviseur.
Les tablettes pour les pros
2013 fut l’année des tablettes. Samsung mise aujourd’hui sur Android pour séduire les professionnels. Le géant a annoncé une nouvelle gamme de tablettes : 4 au total, destinées aux professionnels et entreprises et à des prix plutôt élevés, mais inférieurs à ceux des concurrents sous Windows. Côté Note, Samsung présentait son nouveau Note Pro mais également ses trois nouveaux modèles de Galaxy Tab. Une fois encore, le géant coréen vise le haut de gamme avec des résolutions d’écran élevées (2 560 × 1 600), un capteur de 8 mégapixels, 2 à 3 Go de RAM selon le modèle, un processeur Snapdragon 800 et Android 4.4. Côté audio et vidéo, Samsung n’a pas déçu non plus. Il a en effet lancé un système audio multiroom de haut-parleurs sans fil, qui propose trois voies et repose toujours sur le principe de connexions Bluetooth, NFC ou Wi-Fi, que l’on peut contrôler avec un smartphone ou une tablette sous Android ou iOS.
Pour le home cinéma également, deux nouvelles barres de son et un nouveau système home cinéma 6.1 sont annoncés.
Pour finir, les visiteurs ont eu la possibilité d’écouter le nouveau « Sound system », un gros cube qui délivre 2 500 watts et intègre deux caissons de graves de 15 pouces qui descendent jusqu’à 35 Hz.
Côté audio toujours, Samsung a présenté son nouveau système multiroom, qui permet aux utilisateurs de lancer l’écoute d’une playlist dans n’importe quelle pièce de la maison depuis leur smartphone, tablette ou ordinateur.
Les tendances de la maison connectée au CES de Las Vegas 2014
Les objets connectés ont particulièrement attiré l’attention cette année. Ce ne sont cependant pas forcément les objets liés à la maison connectée qui ont le plus attiré les regards. En effet, le bracelet Netatmo contre les coups de soleil ou la brosse à dents Kolibree ont fait couler beaucoup d’encre. Le CES reste néanmoins le salon qui concentre le plus d’objets connectés liés à la maison.
Les solutions pour la maison connectée
Au niveau des box, le CES a offert cette année aussi un lot intéressant de démonstrations : on retrouvait SmartThings, Lifedomus mais également Revolv, une société à surveiller.
Les systèmes complets avec box et accessoires ont également pris place au sein du salon : Z-wave, ZigBee et bien d’autres. Près de 30 sociétés françaises ont fait le déplacement. Il y a face à cela des plateformes basées sur un standard à vocation « universelle », que les fabricants doivent intégrer dans leurs produits, avec comme objectif de rassembler un maximum d’acteurs, par exemple AllSeen Alliance, portée par Qualcomm et déjà adoptée par Panasonic et Medion pour la partie multimédia, qui était sur le devant de la scène.
AllSeen a également la bonne idée d’être ouvert sur l’IP, et donc d’être compatible avec de nombreux objets connectés comme les lampes LIFX, la serrure August ou le système de sécurité Canary.
Les gros veulent aussi leur part du gâteau
Cisco ne veut pas rater le train de l’Internet des objets et il le fait savoir régulièrement. Son stand sur le CES était dédié à l’Internet of Everything, dont la base est la collecte et le traitement des données (big datas). Cisco sait répondre à cette problématique et le démontrait aussi bien dans la gestion de l’énergie que dans l’e-commerce personnalisé.
Ericsson présentait le réseau social des objets connectés, le « Social web of things », un projet qui a déjà 3 ans ! L’interface ressemble à un Facebook light où les amis sont les objets de sa maison connectée. Cela permet de les piloter, de les écouter lorsqu’ils ont des alertes ou des infos à remonter. Les objets peuvent même s’exprimer virtuellement en proposant des scénarios en fonction des équipements présents.
L’automobile connectée à la maison
Télématique de plus en plus perfectionnée que pour les possibilités de la future voiture autonome. Et c’est chez Mercedes le premier qu’on a retrouvé tous les éléments de la maison connectée liée avec une voiture. Nest a, par exemple, été intégré dans les fonctionnalités de l’écran multimédia. Cela permet de vérifier et contrôler la température. Tout sera mis en place pour mettre la voiture en mode confort. On est ici dans la personalisation à son extrême. Mais si tout cela se fait de façon transparente, sans action complexe ou sans aucune action de l’utilisateur, il serait dommage de s’en priver ! Nest, grâce à son thermostat autoadaptatif, est bien aujourd’hui le plus avancé dans l’intelligence artificielle de la maison. L’un des sujets majeurs pour le CES 2015 ?
Les enjeux autour de la lumière
La lumière pour la santé, pour améliorer la productivité, pour transmettre des données ou recharger des appareils. Ainsi la société française SunPartner a présenté le Wisyps Connect, un revêtement compatible LiFi (modulation de la lumière pour transmettre des données). Le revêtement est capable de capter la lumière pour transmettre les données au smartphone et recharger l’appareil. Au niveau débit, on atteint actuellement environ 150 mégabits/s, des débits du même ordre que la 4 G ou le Wi-Fi. Plus fort, avec une ampoule connectée, chaque point lumineux devient des coordonnées géographiques. Les sociétés françaises Oyalight et Luciom ont montré les possibilités de la géolocalisation. Le marché est énorme et permettra, par la cartographie enrichie d’un bâtiment, l’intervention précise des forces de sécurité, en géolocalisant les colonnes montantes et les individus grâce à leur smartphone. Le spectre non visible UV de la lumière permet la désinfection dans les hopitaux. La lampe devient numérique et devient donc un support de service.
Domotique 2.0
Samsung a plus parlé d’électroménager que de télévision en faisant venir le chef étoilé Michel Troisgros pour parler de son frigidaire, de son lave-vaisselle et de son lave-linge connectés. L’année dernière, Samsung parlait de son hardware, ce qui montre bien que les choses bougent. Les individus sont prêts à accepter cette connectivité en échange de services. Le fabricant est informé en temps réel des dysfonctionnements des produits installés et peut contacter le client avant même qu’il n’est conscience du problème. Que ce soit pour un portail ou une voiture. Mais derrière cette connectivité permise par les objets, c’est l’importance du traitement des données et donc de la connaissance clients qui est mise en avant. Par exemple, Chamberlain, fabricant américain de portail connecté, est capable de dire où sont installés ses produits par géolocalisation, diagnostiquer leur état mais aussi dire précisément si leur présence commerciale est suffisante ou non par rapport au marché.
La véritable valeur n’est pas dans le produit mais dans la traçabilité du comportement de l’individu. C’est pour cela que Google a déboursé 3 milliards de dollars pour un thermostat, qui sera le point d’entrée des données transmises par la maison. Une fois que d’autres produits accessibles financièrement seront connectés à son API, une plateforme de services devrait voir le jour. En France, les règles d’accès au marché sont un peu différentes, étant donné l’hégémonie prises par les boxes opérateur internet.
Cependant, la maison devra s’autoadaptée aux évolutions mais pour cela, il faut qu’elle dispose d’une infrastructure.
*Dans le prochain numéro d’Electricien3e, nous aborderons la domotique 2.0 (confort, sécurité, santé).
LIFEDOMUS À L’ASSAUT DU CES 2014
Spécialisée dans la domotique, Lifedomus fait partie des 40 start-up françaises présentes au CES 2014. Depuis 2008, elle propose une box domotique universelle et totalement personnalisable. En effet, Olivier Ledoux précise : « La box est compatible avec tous les protocoles radio et filaires. Par exemple, un interrupteur et des volets ou une télévision issus de différents fabricants peuvent communiquer entre eux. » Les 2 modèles à 825 et 2 490 € équipent tout type d’habitation. « L’objectif du CES 2014 est de propulser Lifedomus a l’international et vendre beaucoup plus que les 800 box déjà vendues ».