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Biomasse : lancement de la centrale Galion 2 en Martinique

Source: EDM

Un « avenant tarifaire bagasse/biomasse » a été signé entre la centrale martiniquaise d’Albioma (producteur d’énergie, spécialiste de la valorisation de la biomasse en partenariat avec des agro-industriels) et EDF, après validation par la Commission de Régulation de l’Energie ; l’installation en question, d’une puissance de 40 mégawatts, est implantée à côté de la sucrerie du Galion, à laquelle elle fournira de la vapeur, en utilisant la bagasse (coproduit fibreux de la canne à sucre) produite par cette dernière.

Le démarrage effectif de l’installation est prévu au premier semestre 2017, pour une durée de trente ans (à partir de la mise en service). L’investissement d’environ 170 millions d’euros est assumé par Albioma Galion, filiale à 80 % d’Albioma et à 20 % de COFEPP, son partenaire aux Antilles.

Albioma doit à terme également développer l’exploitation des autres formes de biomasse, comme la partie non valorisée de la bagasse de distilleries, la paille de canne à sucre, les taillis sous futaie forestière, ou encore la fraction non-fermentescible des déchets verts. Jusqu’à arriver à un total de près de 40 % des approvisionnements de la centrale à partir de biomasse locale, le complément devant être importé sous forme de granulés de bois, depuis le Brésil et l’Amérique du Nord.

Cette centrale 100 % biomasse, outre la création de nombreux emplois, contribuera à la réduction de la dépendance de la Martinique aux énergies fossiles importées. L’installation devrait en effet produire 15 % des besoins en électricité de l’île, s’inscrivant en ce sens parfaitement dans les orientations définies par le Schéma Régional Climat Air Énergie de la Région Martinique.

Jacques Pétry, PDG d’Albioma, déclare ainsi que « cet accord avec notre partenaire EDF est une étape historique de la mise en œuvre de la stratégie biomasse d’Albioma. Avec détermination, nous avons développé ce projet innovant grâce au soutien d’EDF, des pouvoirs publics et de la Région Martinique. En complément de la bagasse, ressource énergétique stratégique de l’Outre-Mer français, les autres formes de biomasse locale et importée permettront de produire de l’électricité de base, 100 % renouvelable, sans empreinte carbone significative et à un prix compétitif. »

Jean-Marc Guillier: Diplômé de Sciences Po Paris, Jean-Marc Guillier s’y spécialise déjà dans le domaine des marchés de l’énergie. En 2013, alors que Total SA finalise la phase d’exploitation en Ouganda, Jean-Marc passe un an dans ce pays durant lequel il participe avec de jeunes ougandais à la création d’un fonds d’investissement et commence ses contributions au site filière 3e. Il travaille désormais dans une structure similaire en Russie où il est amené à collaborer avec des géants du pétrole et du gaz, mais aussi des entreprises spécialisées dans l’énergie hydraulique, nucléaire ou les énergies renouvelables (Rosatom, Rushydro, E.on, EDF Fenice).