D’après Maria van der Hoeven, directeur exécutif de l’AIE, les leaders politiques mondiaux ont devant eux une « occasion en or » de taxer les émissions carbones, car la baisse du prix des produits pétroliers rend la décision moins coûteuse politiquement.
Le prix du brut a chuté de 40% depuis juin, et l’AIE s’inquiète des répercussions sur la transition vers les énergies renouvelables, ainsi que l’a exprimé le 9 décembre Van der Hoven, pendant la conférence de Lima sur le changement climatique (qui prépare la conférence de Paris 2015).
Ainsi, pour contrer l’appétit renouvelé des consommateurs pour un pétrole bon marché, les dirigeants politiques doivent répondre en taxant les émissions carbones, ou au moins en coupant les subventions aux énergies fossiles (environ 550 milliards par an) : « il s’agit en fait d’une opportunité en or. Les politiques peuvent mener des actions impensables il y a encore un an », a insisté Van der Hoven, avant de conclure sur la nécessité de « utiliser cette opportunité pour rejeter ces subventions ».