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L’Inde souhaite disposer de 100GW d’énergie solaire d’ici 2020.

Source: berthoalain.com

D’après la société Bridge to India, « un bond de 3GW à 100GW parait très ambitieux à première vue. Cela implique une croissance annuelle de 55% sur les six prochaines années, et 100 milliards de dollars d’investissement dans l’achat de terre et la mise en place massive d’infrastructure ». Surtout, d’après Tobias Engelmeier, directeur de Bridge to India, il s’agira de « convaincre les distributeurs d’énergie étatique, souvent insolvables, d’acheter cette énergie solaire ». Ajoutant encore que le défi n’est pas impossible à réaliser à condition que toutes ses composantes soient bien comprises, il précise finalement que « si on additionne à ce plan solaire ambitieux une hausse significative des autres sources d’énergies intermittentes, comme le vent, nous pouvons atteindre 20% du total de l’énergie produite en Inde ». Pour Ayjay Goel, CEO de l’entreprise Tata Power Solar, « attirer suffisamment d’investissement est la clef pour atteindre ces 100GM ; or les investisseurs ont besoin de garanties ».
Certes le charbon, « à cause du manque d’alternative à moyen terme, comme de sa compétitivité-prix (si on ne compte pas les externalités négatives), va continuer à jouer un rôle majeur en Inde », d’après Jasmeet Khurana, consultant senior chez Bridge to India ; cependant « même l’objectif de 20GM semblait très ambitieux quand ce fut annoncé en 2009, donc atteindre 100GW paraît possible, avec un soutien du gouvernement sur l’acquisition de terres et les politiques d’expropriation », d’après Pashupathy Shankar Gopalan, MD pour l’Asie du Sud-Est chez Sun Edison.

Jean-Marc Guillier: Diplômé de Sciences Po Paris, Jean-Marc Guillier s’y spécialise déjà dans le domaine des marchés de l’énergie. En 2013, alors que Total SA finalise la phase d’exploitation en Ouganda, Jean-Marc passe un an dans ce pays durant lequel il participe avec de jeunes ougandais à la création d’un fonds d’investissement et commence ses contributions au site filière 3e. Il travaille désormais dans une structure similaire en Russie où il est amené à collaborer avec des géants du pétrole et du gaz, mais aussi des entreprises spécialisées dans l’énergie hydraulique, nucléaire ou les énergies renouvelables (Rosatom, Rushydro, E.on, EDF Fenice).