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Allemagne: après le nucléaire, le charbon

Source: epochtimes.fr

En 2011, suite à la catastrophe de Fukushima, l’Allemagne a pris la décision de fermer son parc nucléaire en l’espace d’une décennie ; Die Energiewende (la transition énergétique) allemande étant ainsi une (r)évolution rapide du nucléaire vers les énergies renouvelables, solaire et éolienne en premier lieu.

Or Berlin envisage déjà une seconde étape, à savoir la fermeture de toutes ses centrales à charbon, afin de réduire de 22 millions de tonnes les émissions carbones d’ici à 2020 ; ce qui impliquerait, d’après Reuters, l’abandon de 8 gigawatts d’énergie issue du charbon.

Cette décision est rendue nécessaire par le fait que l’Allemagne louperait son objectif de réduction de ses émissions carbones (- 40% entre 1990 et 2020) si elle ne renforçait pas sa politique de transition énergétique, pourtant déjà impressionnante par ses résultats : les énergies renouvelables ont dépassé le charbon pour ce qui concerne la production d’électricité, jusqu’à constituer 27,7% de la production nationale totale sur les neuf premiers mois de 2014.

Le rythme auquel les centrales nucléaires sont fermées reste cependant problématique, car cela entraîne une augmentation de charbon, en compensation : de 24,5% du total de la production énergétique en 2011 à 25,5% en 2013.

En effet, les énergies renouvelables ayant une production aléatoire, dépendante du vent et du soleil, elles ne peuvent être ainsi considérées comme une source d’énergie de remplacement fiable. Raison pour laquelle la transition énergétique allemande est sérieusement critiquée, à commencer par le vice-chancelier Sigmar Gabriel qui s’est clairement démarqué de la ligne officielle, affirmant que « nous ne pouvons sortir simultanément du nucléaire et du charbon ».

 

Jean-Marc Guillier: Diplômé de Sciences Po Paris, Jean-Marc Guillier s’y spécialise déjà dans le domaine des marchés de l’énergie. En 2013, alors que Total SA finalise la phase d’exploitation en Ouganda, Jean-Marc passe un an dans ce pays durant lequel il participe avec de jeunes ougandais à la création d’un fonds d’investissement et commence ses contributions au site filière 3e. Il travaille désormais dans une structure similaire en Russie où il est amené à collaborer avec des géants du pétrole et du gaz, mais aussi des entreprises spécialisées dans l’énergie hydraulique, nucléaire ou les énergies renouvelables (Rosatom, Rushydro, E.on, EDF Fenice).