Le Trichoderma reesei
Cela fait déjà 70 ans, depuis la seconde guerre mondiale, que les regards se tournent vers les champignons comme potentiel combustible de propulsion pour les voitures : il s’agit de profiter des propriétés d’un champignon tout à fait particulier : le Trichoderma reesei. L’intérêt pour cette alternative s’était surtout manifesté dans des périodes de choc pétrolier, mais même aujourd’hui alors même que le pétrole baisse, les impératifs de la transition énergétique donnent le beau rôle au champignon comme source de bioéthanol.
Un biocarburant de seconde génération
Le bioéthanol est un alcool qui est associé à l’essence à hauteur de 15% du mélange ; c’est un alcool d’origine végétale qui, comme tout alcool provient de la fermentation du sucre contenu dans les plantes. Il provient donc en général de plantes riches en sucre comme la betterave ou la canne à sucre, mais ce bioéthanol entre alors en concurrence avec la production agricole à destination alimentaire. D’où l’intérêt d’avoir recours à des bioéthanols de deuxième génération, extrait d’éléments végétaux non utiles à la consommation, et dont le champignon Trichoderma reesei en fait partie.
Un grand nombre de pistes encourageantes
Deux mille autres espèces de champignons sont également à l’essai pour maximiser l’apport en bioéthanol. Le travail en laboratoire est effectué dans un site pilote dans la Marne, qui produit et teste déjà du biocarburant depuis 2011 ; un prototype d’usine devrait enfin voir le jour en 2016.