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La maison ‘passive’ en France, état des lieux

Source: green-house-project.com

La loi sur la transition énergétique votée le 14 octobre dernier prévoit de rénover 750 000 logements par an à partir de 2017 afin de les rendre plus performants en matière énergétique. Dans le même élan, le projet de loi prévoit d’élever la totalité du parc immobilier français actuel aux normes des Bâtiments Basse Consommation (BCC) : le concept de maison passive est la forme la plus aboutie à l’heure actuelle de telles constructions.

L’idée est assez simple : la maison passive n’est (quasiment) pas chauffée. Plus exactement, en optimisant l’isolation et les circuits de circulation de chaleur de la bâtisse, la température des appareils électriques, des habitants et du soleil suffisent à chauffer la maison, ne nécessitant jamais plus de 15kWh/m² d’apport « actifs » (chauffage).

Cela fait déjà dix ans que l’Autriche et l’Allemagne en construisent, quand la France ne compte pour le moment qu’une centaine de maisons passives. Le prix de construction étant assez dissuasif. Une maison passive coûte en effet 20% à 25% de plus qu’une maison ordinaire qui se contenterait des normes BCC (ce chiffre descend cependant à 10% ou 15% dans le cas d’un bâtiment collectif).

La dépense supplémentaire est évidemment amortie à terme par les économies d’énergie réalisées, et de plus la valeur immobilière prend de plus en plus en compte l’efficience énergétique du bâtiment, qui est inégalable dans le cas de la maison passive. Plusieurs visites de maisons passives seront pour cette raison organisées en région parisienne dans les jours qui viennent.

Jean-Marc Guillier: Diplômé de Sciences Po Paris, Jean-Marc Guillier s’y spécialise déjà dans le domaine des marchés de l’énergie. En 2013, alors que Total SA finalise la phase d’exploitation en Ouganda, Jean-Marc passe un an dans ce pays durant lequel il participe avec de jeunes ougandais à la création d’un fonds d’investissement et commence ses contributions au site filière 3e. Il travaille désormais dans une structure similaire en Russie où il est amené à collaborer avec des géants du pétrole et du gaz, mais aussi des entreprises spécialisées dans l’énergie hydraulique, nucléaire ou les énergies renouvelables (Rosatom, Rushydro, E.on, EDF Fenice).