Trois jours de conférences, de réunions et de tables rondes pour discuter du rôle de la transition énergétique dans la réponse internationale aux défis du changement climatique ont débuté hier, mardi 4 novembre à Hammamet. Les représentants de la Tunisie, pays hôte de ce 5ème forum, insistent sur la nécessité non seulement de déployer les ressources humaines et financières requises mais surtout d’endosser enfin une démarche globale qui réunisse tous les acteurs concernés par le développement durable. L’objectif du Forum est de parvenir à doubler la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique mondial d’ici 2030, comme l’avait demandé le secrétaire général de l’ONU en 2012. Ainsi selon Fathi EL Hanchi, un responsable de l’Agence Nationale de Maîtrise de l’Energie qui organise le forum, « pour la Tunisie et les autres pays du monde, la transition énergétique devient un impératif et non plus un choix. »
Ce forum revêt une importance particulière pour les pays en voie de développement et la Tunisie se entend se positionner à l’avant-garde, à la fois dans ses réalisations et ses projets. Outre la nécessité d’augmenter la part des énergies renouvelables à 30% d’ici 2030, que le pays a inscrit dans la loi, la Tunisie prévoit de diminuer sa consommation d’énergie de 34% sur la même période tout en prenant des mesures concrètes pour limiter les pertes d’énergies.
Développement de l’économie, impératif écologique et surtout déficits énergétiques structurels et croissants, autant d’incitations pour les pays en voie de développement à modeler un système énergétique efficient favorisant la rationalisation de la consommation et la production d’électricité à partir de sources renouvelables.