C’est à Villejuif (94) que se tient le premier centre de lutte contre le cancer d’Europe. L’Institut Gustave Roussy composé de quatre bâtiments imposants, accueille chercheurs, médecins et soignants qui dispensent 200 000 consultations chaque année. En tout, sur place, 2 600 professionnels soignent et mettent au point des nouvelles thérapies pour les diffuser dans la communauté scientifique.
Du fait de la criticité des activités de santé, nombreuses sont les contraintes d’une telle infrastructure. Service en continu, interruptions de courant inenvisageables, pression et température : ici, la santé de nombreux patients dépend de la supervision des équipements.
C’est B.tib, distributeur de la plateforme Niagara sur le marché français, qui y diffuse ses solutions de supervision. À l’Institut Gustave Roussy, Niagara assure la supervision des quatre bâtiments depuis n’importe quel poste connecté au réseau. Performance et souplesse : tour d’horizon d’un système Niagara qui fait ses preuves dans un environnement des plus exigeants.
Une autonomie de gestion sans installation logicielle
Ici, l’objectif est moins de diminuer la consommation d’énergie que de garantir la sécurité des patients et le bon fonctionnement des infrastructures. Le partenariat de l’ Institut Gustave Roussy avec B.tib, commencé en 2005, s’est d’abord traduit par l’installation de contrôleurs équipés de Niagara. Ces contrôleurs de zone, appelés JACE, possèdent des ports de communication qui reprennent les réseaux terrains ainsi que les réseaux IP et embarquent le Framework[1] Niagara. Ils enregistrent les informations sur une période courte et renvoie périodiquement ses données sur un serveur pour les archiver. En plus de la supervision en temps réel, les utilisateurs peuvent utiliser ces données à des fins d’analyse et de contrôle a posteriori.
Avec leur précédent système, les techniciens de l’Institut devaient faire face à un problème: il ne leur offrait pas de souplesse d’évolution ni d’indépendance vis-à-vis des équipements terrains. « Une demande devait précéder chaque installation de nouveaux points et l’accès aux données fournies par nos automates était restreint », explique Pascal Dalençon, membre du service électro-mécanique de Gustave Roussy. « Avec la solution Niagara de B.tib nous sommes complètement indépendants sur l’installation de nouveaux points, mais également sur l’historique de nos données et la programmation d’outils informatiques. » Le système Niagara offre une perspective d’autonomie aux techniciens, un système qui permet la gestion de tout type d’appareil, et ce quel que soit le constructeur. « Le passage à un système Niagara ne nécessite aucune modification sur les points déjà présents, il suffit d’installer un JACE Tridium et de le connecter aux réseaux. Aucune installation logicielle n’est nécessaire pour les postes clients », précise Teddy Caroni, directeur marketing de B.tib. Aujourd’hui, les techniciens de Gustave Roussy sont autonomes sur leur site et font appel à un intégrateur uniquement pour certaines opérations.
Niagara, une plateforme ouverte et multiprotocoles
Ouverte, la solution de B.tib a l’avantage d’être une plate-forme qui communique avec la quasi-totalité des protocoles de communication.
« Le système présente une plus-value à plusieurs niveaux, explique Teddy Caroni. Dans un premier temps, la plateforme permet la récupération des données fournies par les automates ou divers capteurs. Grâce à l’étude de ces données, il est possible de suivre le bon fonctionnement des installations, mais aussi de réduire les coûts d’utilisation des infrastructures,. » Solution de supervision, de contrôle à distance et de programmation d’automates, Niagara rend ainsi possible la surveillance, à l’ Institut Gustave Roussy, des températures et pressions des chambres où résident des enfants sous traitement. « Dans un second temps, les utilisateurs de Niagara peuvent également prendre le contrôle à distance de certains équipements. Cela leur permet de gérer tout appareil connecté via une application Web depuis n’importe où. » L’architecture est totalement distribuée, sans point critique, contrairement aux anciens systèmes centralisés.
Information et outils de contrôle distribués
Par son adaptabilité à tout type de bâtiment, Niagara se distingue grâce à son architecture système modulable. Chaque JACE est autonome sur sa zone, peut échanger ses informations vers d’autres JACE et vers un serveur pour l’archivage et l’administration. Au sein de l’ Hôpital Gustave Roussy, cela a permis de déployer progressivement de plus en plus de JACE et d’avoir une vue de plus en plus précise des installations supervisées. Les techniciens peuvent ainsi accéder à toutes les informations relayées par les JACE depuis leur bureau et si nécessaire le personnel de l’hôtital peut, au niveau de chaque point, accéder aux informations transmises par ce dernier. Les JACE fournissent aussi des vues spécifiques à certaines personnes. Ainsi, les infirmières de certains services peuvent avoir une page qui leur est dédiée avec uniquement les informations dont elles ont besoin.
Les techniciens surveillent tous les appareils de l’infrastructure et en contrôlent une partie via la même application Web. Le temps de réaction et le nombre de déplacements des techniciens sont donc considérablement réduits, ce qui représente un vrai plus pour l’ Institut Gustave Roussy. « Le système Niagara nous octroie un gain de temps et de visibilité considérable, une meilleure réactivité, de meilleurs diagnostics et moins de maintenance. À cela il faut ajouter l’autocontrôle et l’autosurveillance des points, une capacité d’adaptation via la programmation ainsi que la simplification des envois de données », énumère Pascal Dalençon. Ce dernier peut par exemple mettre en marche un aspirateur d’eau en cas d’inondation, depuis son poste. « Avec notre ancien système, on était esclave, on ne pouvait pas faire vivre facilement notre système, on ne contrôlait même pas les archives de nos données. Avec Niagara, nous sommes aujourd’hui maîtres de notre supervision, et nous pouvons étendre ses fonctions selon nos besoins », conclut Pascal Dalençon.
Niagara surfe sur un marché en plein développement
Avec un marché de la GTB et des bâtiments intelligents en pleine expansion, B.tib peut s’inspirer de la réussite de Niagara aux États-Unis pour entrevoir son avenir. Après 15 ans d’existence, ce sont plus de 1 500 sociétés d’intégration qui mettent en service des installations Niagara dans le monde. B.tib est aujourd’hui le distributeur historique de Niagara en France et son réseau d’intégrateurs ne cesse de se développer. L’expertise de la société lui permet de fournir des services appropriés et le support adéquat aux intégrateurs de systèmes, tout en proposant des améliorations, voire des extensions pour certaines solutions. Les intégrateurs sont désormais confrontés à des demandes d’optimisation énergétique et de gestion de smart grids. Niagara apporte une solution complète de supervision et d’automatisme tout en permettant de faire le lien entre tout équipement terrain et les couches applicatives spécialisées au niveau IT. Le réseau d’intégrateurs B.tib est donc logiquement passé d’une quinzaine de sociétés en 2011 à plus de 80 aujourd’hui. L’entreprise a pour objectif de développer de nouvelles solutions pour le secteur et de poursuivre l’expansion de son réseau d’intégrateurs afin de s’installer comme leader sur le marché de la GTB en France.
[1]En programmation informatique, un framework est un ensemble cohérent de composants logiciels structurels, qui sert à créer des applications spécifiques.