Entre aujourd’hui et 2020, aucune « rupture technologique fondamentale » ne devrait avoir lieu dans le choix des énergies renouvelables. Les avancées devraient plutôt se traduire par une hybridation des systèmes existants, une plus grande mixité des sources d’énergie et le recours plus systématique aux systèmes thermodynamiques.
Ces résultats, collectés par l’association Energies & Avenir, ont été présentés dans une « roadmap technologique » à l’horizon 2020. L’étude prévoit d’ici à la fin de la décennie la disparition de l’effet Joule dans le tertiaire, mais aussi le maintien des systèmes thermodynamiques et de la chaudière à condensation, ainsi qu’un développement de la cogénération et des pompes à chaleur fonctionnant au gaz ou au fioul domestique. Les perdants de la transition pourraient donc être la géothermie, qui garderait sa place de « marché de niche », mais aussi le solaire thermique, la climatisation solaire et le chauffage à la biomasse, pénalisés en raison de leurs temps de retour sur investissement trop longs. L’essor le plus fulgurant devrait se faire du côté des systèmes intégrant des pompes à chaleur. Dans certains segments du tertiaire, les PAC à absorption s’annoncent déjà comme les successeurs de la chaudière à combustion.