Les négociations entre Véolia et EDF pour le partage de la coentreprise Dalkia ont finalement trouvé un épilogue dans le courant de l’été. Dalkia sera désormais la propriété d’EDF, tandis que ses activités internationales seront rétrocédées à Véolia, conformément aux souhaits émis par Henri Proglio depuis 2012… La décision intervenue après la vérification du respect des pratiques concurrentielles européennes, marque un tournant pour un secteur stratégique dans la transition énergétique…
Dalkia et EDF : un mariage attendu par la Fédération Française du Bâtiment
Alors que l’un des membres de la Fédération Française du Bâtiment, la Fédération Française du Génie Electrique et Energétique, avait interrogé la commission européenne sur la possibilité d’un tel rapprochement, l’institution continentale a donné son feu vert au projet entériné en mars dernier. Dans un communiqué relayé par le journal Les Echos, Bruxelles indique que « la Commission a constaté que les additions de parts de marché étaient limitées et qu’après l’opération, il resterait un nombre suffisant de concurrents à même d’empêcher toute entrave à la concurrence susceptible de nuire aux intérêts des consommateurs ».
Véolia récupère les activités internationales avant d’entamer une « cure d’austérité »
La scission des activités de la coentreprise était inévitable depuis le départ de Véolia d’Henri Proglio. L’homme d’affaires qui avait tant œuvré pour le rapprochement entre les deux structures a toutefois opté pour une séparation à l’amiable avec son ancien collègue Antoine Frérot. En effet, Véolia récupère tout de même les activités internationales de Dalkia, même si ces dernières pourraient prochainement faire l’objet d’une mise en concurrence… Une conjoncture bien difficile donc pour Véolia Environnement, alors que le groupe se prépare à une cure d’austérité et « vise désormais plus d’un milliard d’économies sur la période 2014-2015 ».