La cité scolaire de Saint-Cirgues-en-Montagne, en Ardèche, est le premier établissement scolaire à énergie positive en altitude en France. Le bâtiment a été labellisé HQE.
La cité scolaire ardéchoise est située à 1 100 mètres d’altitude et s’étant sur 4 155 m2. Les futurs locaux de l’établissement utiliseront des bottes de paille enchâssées dans les murs et sous le toit pour l’isolation. Le bâtiment sera le premier établissement scolaire français à énergie positive en altitude à être labellisé HQE. Les concepteurs se sont servis de l’orientation plein sud du bâtiment pour que les salles de classe bénéficient au mieux de la lumière naturelle. Tout les niveaux du bâtiment sont accessibles de plain-pied de l’extérieur, ce qui permet d’optimiser l’ouverture de toutes les salles vers le sud.
Isolation naturelle
L’habillage de la façade du bâtiment est réalisé en panneaux composites, mis à part le niveau chargé d’accueillir le restaurant scolaire. Ce dernier est construit en béton pour assurer une protection coupe-feu avec la maison des internes. En plus, la toiture de ce tout primer bâtiment français BePos en altitude est constituée d’une ossature en bois isolés par des blocs de paille étanches. Vient s’y ajouter un bac acier ventilé, adapté au climat montagnard. En ce qui concerne les fenêtres, elles ont toutes été fabriquées en bois avec double ou triple vitrage en fonction du degrés d’exposition.
Le bâtiment produit également sa propre énergie
La bâtiment utilise du bois et de la paille issus de la région pour le chauffage, notamment grâce à une chaudière fonctionnant principalement au bois déchiqueté issu de l’industrie forestière. Une chaudière d’appoint au gaz devrait venir compléter le dispositif. Le bâtiment produit également sa propre énergie à l’aide de panneaux solaires installés sur le toit de la chaufferie. De l’électricité qui servira principalement à chauffer l’eau sanitaire. Pour l’éclairage, c’est la lumière naturelle qui a été privilégiée, du fait de l’exposition de l’établissement. Des stores intérieurs viendront ou non occulter les fenêtres en cas de grosses chaleurs. Pour l’éclairage artificiel, les concepteurs du bâtiment ont tablé sur des LEDs et des tubes fluorescents, permettant jusqu’à 80 % d’économies d’électricité.