Ségolène Royal, ministre de l’écologie et de l’énergie, a fait validé son texte de loi par le conseil des ministres. Les débats continueront à l’Assemblée à partir du 1er octobre. « C’est une loi avec des objectifs ambitieux et des moyens pour tous ceux qui veulent s’engager dans la transition énergétique », a assuré la ministre. Et pour cela, Ségolène Royal a dû « faire converger des positions antinomiques ».
32% d’énergies renouvelables en 2030
La loi prévoit le passage à 50% de la part du nucléaire dans le mix énergétique en 2025 contre 75% aujourd’hui. Pour arriver à cet objectif l’ouverture d’une nouvelle centrale sera précédée par l’arrêt d’une autre centrale nucléaire. Cet amendement est accompagné d’un plafonnement au niveau actuel de la puissance de production du nucléaire. La consommation des énergies fossiles devrait également baisser de 30% à l’horizon 2030 tandis que les énergies renouvelables devront représenter 32% du mix énergétique.
Le texte de loi lutte contre la consommation d’énergie. En 2050, la consommation doit diminuer de moitié par rapport à 2012. La réalisation de cet objectif passe par des économies d’énergie dans le bâtiment, grâce à des habitats plus économes et des efforts faits par les particuliers. Ces derniers bénéficieront de réductions d’impôts à hauteur de 30% du montant des travaux engagés pour améliorer l’efficacité énergétique de leur logement. « La rénovation des bâtiments est la priorité des priorités » explique Ségolène Royal. Seul bémol, la ministre doit encore trouver le moyen de financer le chèque-énergie, destiné aux ménages précaires.