Alors que les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) prennent fin en 2015, les Objectifs de développement durable (ODD) prendront le relai de 2015 à 2030. La définition des Objectifs de développement durable revient au Groupe de travail ouvert (GTO) établi par l’Assemblée générale de l’ONU lors du Sommet Rio+20. 12 réunions ont déjà eu lieu depuis un an pour définir les objectifs après-2015 et la prochaine, qui aura lieu du 14 au 18 juillet, sera cruciale.
Lors des dernières réunions, les États se sont accordés sur le fait que les objectifs devaient être « ambitieux » mais « limités en nombre ». Cependant le document sur lequel les Nations unies travaillaient en juin dernier comprenait 212 cibles et 17 objectifs, alors que les OMD sont composés de 28 cibles et de 8 objectifs (réduire l’extrême pauvreté et la faim, assurer l’éducation primaire pour tous, promouvoir l’égalité et l’autonomisation des femmes, réduire la mortalité infantile, améliorer la santé maternelle, combattre les maladies, assurer un environnement humain durable, mettre en place un partenariat mondial pour le développement). Les cibles sont définies comme des étapes intermédiaires ciblées afin d’atteindre ces objectifs.
90 pays et organisations
Les ODD doivent, tout comme les OMD, résoudre les problèmes économiques, sociaux et environnementaux à l’échelle planétaire, avec un budget de 700 milliards de dollars (512 milliards d’euro) sur une période de 15 ans. Les nouveaux objectifs étant « universellement applicables à tous les pays », le nombre d’États participants aux négociations ne s’arrête de croître et les propositions également : le Groupe de travail ouvert sur les ODD est composé de plus de 90 pays ou organisations et 1 400 actions ciblées ont été évoquées.
27 cibles retenues
Après l’étude d’une centaine des 212 cibles listées dans les ODD, le Consensus de Copenhague – un think tank danois composé d’économiste dont plusieurs lauréats du prix Nobel d’économie – propose de n’en retenir que 27, selon un critère de gains économiques, sociaux et environnementaux. Si le nombre de cibles est trop élevé, l’ONU n’aura pas assez d’instruments à sa disposition pour les réaliser pleinement. Réduire le nombre d’objectifs sera primordial mais ce ne sera pas tache facile. D’autant plus que le GTO devra rendre son rapport de synthèse en septembre à la soixante-neuvième session de l’Assemblée générale des Nations unies.
Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, rendra le sien en novembre et devra contenter tout les partis avec un nombre réduit d’objectifs.