Le jeudi 26 juin s’est tenue une conférence organisée par les Industries du Génie Numérique, Energétique et Sécuritaire (IGNES) au conseil économique, social et environnemental (CESE) à Paris. Au programme du débat : le rôle du consommateur dans la transition énergétique. En effet, la rénovation énergétique de 500 000 logements d’ici 2030 suppose de renforcer les liens entre consommateurs et constructeurs.
Pour Sophie Breton, Directrice Générale d’Haeger et présidente de l’IGNES, il semble impossible de rénover 500 000 logements sans consulter le consommateur. En effet, pour ce syndicat regroupant des professionnels du bâtiment, les intérêts des consommateurs doivent se lier avec les impératifs d’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments. Pour cela, une simplification des démarches apparaît tout à fait primordiale. Ainsi, la réglementation thermique 2012 (RT 2012) comptait-elle plus de 1 300 pages, rendant les normes et obligations d’autant plus floues qu’elles restaient incompréhensibles aux usagers et aux professionnels, principaux intéressés de la rénovation énergétique des bâtiments.
« L’intégration dans le futur projet de loi de la rénovation des bâtiments est un premier pas mais nous devons aller plus loin pour atteindre les objectifs fixés. Il faut aujourd’hui mettre le consommateur au cœur de la démarche en lui permettant de connaître, de maîtriser et d’agir sur sa consommation d’énergie. » explique ainsi Sophie Breton.
Selon Fabienne Chol, Directrice Générale de l’Institut National de la Consommation, « le projet de loi va dans le bon sens car il vise à simplifier les démarches ». D’autant que de nombreuses dérives ont pu être signalées dans l’application des solutions de la transition énergétique aux bâtiments. Pour les intervenants, une prise de conscience massive des consommateurs est obligatoire pour espérer faire triompher le délicat pari de la transition énergétique. Dès lors, l’Etat se doit de mettre en place des mesures d’incitations fiscales et d’améliorer celles déjà existantes (prêt à taux zéro…).
Plusieurs propositions ont ainsi été avancées pour assurer au mieux les impératifs présents dans la prochaine loi. Alliant des solutions d’efficacité énergétique passive et active et offrant aux usagers des moyens pour maîtriser leurs consommations, les avant-projets proposés lors de la conférence ont créé un consensus général entre intervenants et participants, malgré quelques points toujours en désaccords. Trois problématiques ont ainsi été soulevées : le développement et la complémentarité de solutions actives et passives en matière énergétique, la distribution de systèmes de mesure destinés au consommateur et l’adaptation les aides au financement de l’efficacité énergétique. En bref, un projet ambitieux mais essentiel à l’heure de la transition énergétique.