Tout est sur IP ! Et si des appareils ne le sont pas encore, cela va vite leur arriver. Un lecteur Blu-ray, un amplificateur home cinéma, un téléviseur… ils ont tous une prise RJ45 pour être reliés au réseau informatique. Les systèmes de contrôle, comme URC ou OnControls, communiquent tous en IP, soit directement avec les appareils à piloter, soit à travers des passerelles vers infrarouge ou RS232.
L’importance du réseau
Les informations qui transitent sur le réseau sont des données de contrôle, des flux multimédias ou une connexion à Internet. La fiabilité d’un réseau informatique est donc primordiale ! Pour savoir quoi faire en cas de panne, il faut que vous maîtrisiez le réseau. Et cela va plus loin que le choix de câbles de qualité et adaptés.
Le routeur, pièce maîtresse du réseau
Le routeur Internet, qui prend la forme d’une box et quel que soit son mode d’accès au Web (ADSL, câble, fibre, parabole), est obligatoire dans un réseau. Il est relié à Internet d’un côté, et à tous les éléments du réseau de l’autre. Il crée le lien entre tout le monde, en leur affectant une adresse IP unique à chacun, du type « 192.168.1.10 ». Le principal problème qui peut survenir dans un réseau informatique est lié au routeur. Ces box appartiennent aux fournisseurs d’accès. Elles permettent de se connecter à Internet, mais également de téléphoner et de recevoir la télévision. Elles n’en sont pas pour autant totalement fiables.
Les pannes sont aléatoires, parfois inexistantes, parfois très fréquentes, sans que l’on sache vraiment pourquoi. Et c’est rarement le service client du fournisseur d’accès qui va pouvoir vous aider. Seulement, lorsque la connexion Internet se coupe, c’est toute la box qui peut refuser de fonctionner correctement. Et donc, par ricochet, même les appareils qui ont juste besoin d’un réseau pour communiquer entre eux, mais sans communiquer avec Internet, vont se retrouver déconnectés.
Les réglages sont nombreux dans une box, mais il est conseillé d’éviter au maximum de les modifier. Faire au plus simple sans commencer à créer des réglages personnalisés ou des règles de routage, sauf si vous maîtrisez totalement le sujet. Il est impératif d’anticiper les évolutions des box car vous allez devoir refaire tous les réglages de zéro. Il est donc nécessaire de les maîtriser, parce que sans ces réglages, plus rien ne fonctionnera comme avant sur le réseau.
Dans le cas où la téléphonie et la TV par Internet ne sont pas utilisées, il est alors possible de se passer de la box du fournisseur et d’utiliser un routeur indépendant. Même s’il y a toujours un mode de configuration simplifié pas à pas (de type « wizard »), les réglages sont nombreux et pas vraiment à la portée de tout le monde.
Le switch, pour multiplier les ports
Le routeur possède habituellement quatre ports réseau pour relier autant d’appareils. C’est très peu. Si la plupart des appareils se connectent en Wi-Fi, cela peut être suffisant. Si vous mettez en place un réseau CPL, cela sera suffisant également. Mais si l’habitation est équipée de nombreuses prises réseau disséminées dans toutes les pièces, l’emploi d’un switch devient obligatoire. Le switch reçoit donc un câble venant du routeur et met à disposition de 5 à 48 ports réseau selon le modèle.
Dans ce domaine aussi, la meilleure solution est de faire au plus simple. Il existe des switches simples, non manageables, et des switches manageables. Il est conseillé de prendre les premiers. Aucun réglage n’est possible, c’est comme si vous branchiez une multiprise réseau RJ45 sur le routeur. C’est l’idéal car le réseau reste géré de façon centralisée par le routeur. Si vous vous engagez sur le chemin des switches manageables, une très bonne connaissance du domaine est nécessaire. Vous allez pouvoir activer des protocoles spécifiques, créer des sous-réseaux invisibles les uns des autres, donner des priorités de qualité de service sur certains ports, etc. C’est très intéressant, mais il faut savoir ce que l’on fait.
Le point d’accès Wi-Fi
Toutes les box sont désormais équipées du WiFi. Mais la couverture peut ne pas être suffisante pour de grandes habitations. Il faut alors ajouter des points d’accès complémentaires pour étendre le réseau. Le plus simple étant de supprimer le Wi-Fi de la box pour le remplacer par un ou plusieurs points d’accès Wi-Fi plus performants. Soit vous passez par des points d’accès « grand public » qui vont créer autant de réseaux différents que de points d’accès, ce qui n’est pas forcément très pratique ; soit vous passez par une solution professionnelle qui unifie plusieurs points d’accès différents sous un seul et même réseau. Lorsque l’on se déplace dans la maison, on passe ainsi de façon transparente d’un point d’accès à un autre sans changer de réseau.
Maîtrisez les problèmes les plus courants
Lorsque la box ne veut pas fonctionner ou que la ligne ADSL est instable, vous ne pourrez pas faire grand-chose, à part attendre que le fournisseur veuille bien régler le problème de son côté. Mais les torts ne lui sont pas toujours tous imputables !
Il faut savoir identifier les pannes en les isolant et en cherchant à les reproduire afin de pouvoir les supprimer, ce qui n’est pas toujours simple. De plus, certains produits raccordés au réseau ont un fonctionnement spécifique qui les rend incompatibles avec les autres éléments du réseau, ou avec certains switches de certains fabricants. URC conseille par exemple d’utiliser le switch URC MFS-8 qui va centraliser la communication entre les appareils de la marque, sans venir perturber le reste du réseau.
Une fois encore, ces produits spécifiques nécessitent une bonne connaissance des réseaux informatiques car ils apportent de nombreux réglages pointus. On peut créer des sous-réseaux Wi-Fi, donner des accès et des droits différents selon l’appareil qui se connecte, privilégier une qualité de service pour certains appareils prédéfinis…
Nos 10 conseils pour être à l’aise avec le réseau
1. Formez-vous
2. Pourquoi utiliser un switch ou un routeur à 30 € dans une installation à 200 000 € ? Appliquez un budget réseau en rapport avec le reste de l’installation
3. Faites faire la recette du réseau, re-testez chaque prise réseau pour valider la continuité et le débit
4. Notez la plage d’adresses IP du réseau (192.168.0.xxx ou 192.168.1.xxx ou autre) diffusée par le routeur
5. Notez l’adresse IP du routeur, l’identifiant et le mot de passe
6. Notez les adresses DNS du fournisseur d’accès
7. Étiquetez chaque câble réseau, à chaque extrémité, au niveau du switch comme à l’arrière de tous les appareils
8. Utilisez toujours les mêmes routeurs, switches et points d’accès dont vous maîtriserez la configuration
9. N’hésitez pas à créer un réseau parallèle uniquement pour les appareils audio/vidéo et domotique
10. Utilisez des outils de diagnostic logiciel et matériel (exemples : IP, Wi-Fi)
Avec ces quelques conseils de base, vous serez suffisamment armé pour pouvoir commencer à rentrer dans le détail et à identifier les causes des pannes. Le réseau devenant de plus en plus présent et de plus en plus complexe, le conseil n° 1 est primordial. Les fabricants d’équipement réseau proposent des formations, n’hésitez pas à sauter le pas !
Ce que la norme NF C 15-100 impose
- 1 prise de communication par pièce
- 2 prises pour l’ensemble du logement Chaque prise doit être desservie par une canalisation provenant du tableau de communication de la GTL
Pour la télévision (coaxial), la norme impose :
- 2 prises pour une surface jusqu’à 100 m²
- 3 prises pour une surface supérieure à 100 m²
Ce que le guide UTE C 90-483 préconise
- 3 prises de communication pour : cuisine, chambre, séjour, bureau, salon, bibliothèque, salle de jeux
- 1 prise de communication pour : salle de bains, toilettes, garage, couloirs, dépendances
- 1 prise de communication par cloison pleine
- Une distance entre deux prises inférieure à 5 m
Normes utilisées
Câblage des réseaux de communication résidentiels UTE C 90-483
Câbles pour installations intérieures de télécommunication UTE C 93-531-11, 12, 13, 14
Mise en oeuvre et cohabitation des réseaux UTE C 15-900
Installations électriques à basse tension NF C 15-100