Luc Wathelet, 37 ans, a créé la société Wattlet en 2011. Spécialisée dans les solutions de communication pour l’habitat, Wattlet propose des modules appelés Wattcubes basés sur la technologie CPL basse fréquence 110 KHz. Responsable laboratoire de tests chez Sagemcom, puis ingénieur développement chez Airbus et Freescale/Motorola, sa sensibilité l’a poussé à développer sa propre technologie, héritage de son expérience.
Pourquoi lancé dans l’aventure Wattlet ?
De culture électronique de puissance, aéronautique et télécom à Toulouse, en Suède et Belgique, je suis très sensible au problème énergétique et sur la nécessité d’économiser l’énergie et donc d’optimiser l’efficacité énergétique, en particulier dans le domaine de la rénovation. N’étant pas satisfait de l’offre du marché, j’ai décidé de créer mon produit et j’ai choisi de travailler sur la technologie CPL car elle permet d’installer des modules en se servant des câbles classiques sans bus de terrain. Les modules Wattlet, appelés Wattcubes, contrairement à la radio fréquence, ne nécessitent pas d’amplificateur de signal ou de relais pour fonctionner et n’ont pas besoin d’être à la portée l’un de l’autre pour communiquer entre eux jusque 1km. Ils ne subissent pas les contraintes et perturbations liées aux structures des bâtiments comme les murs épais ou les structures métalliques et ne génèrent pas d’ondes radio perturbatrices de l’environnement et incompatibles avec les installations électriques biocompatibles. Particulièrement adapté à la rénovation, qui représente le défi énergétique du parc immobilieres micromodules communicants s’insèrent directement dans les boîtiers électriques et permettent de piloter tous les éléments du réseau (éclairage, chauffage, climatisation, volets roulants, portails…) en utilisant le câblage existant. Cette solution présente l’avantage de simplifier l’installation électrique et de la programmer en un seul geste. Pour , il suffit d’un stylet que l’on passe à 5cm du Wattcube. Pas besoin d’ouvrir la d’encastrement. Une fois l’installation réalisée par un professionnel, la passerelle permet à l’utilisateur de contrôler et gérer ses équipements à distance.
Cela semble trop beau pour être vrai. Il existe bien des limites.
Il faut être précis. Si un installateur souhaite piloter un éclairage situé derrière 2 disjoncteurs et un différentiel par exemple, une perte de signal se produit mais ceci ne gêne en aucun cas la commande des équipements électriques. De même, des perturbations très fortes apparaissent sur les appareils reliés directement à la terre comme une machine à laver ou un four. Cependant, je ne vois pas l’intérêt qu’il y aurait à piloter ce genre d’appareils ? La seule contrainte va être tout simplement dans la mise à disposition de la phase et du neutre à l’endroit où on va installer les Wattcube. A ce jour, nous n’avons pas encore sorti de produits gradables et les Wattcubes sont composés pour l’instant de contacts secs (1E/S + 2 fils). Notre système ne peut pas encore gérer de la gradation. D’autre part il a une puissance de sortie inférieure à 1200W ce qui limite par exemple les applications liées au chauffage mais convient à la majorité des applications d’automatisation courante de l’habitat ou du petit tertiaire, volet roulant compris.
Quel soutien proposez-vous aux installateurs et intégrateurs et comment vous commander ?
Actuellement, nos équipements sont essentiellement diffusés via des boutiques en ligne spécialisées dans la domotique afin de démocratiser. Nous disposons aussi de notre propre boutique en ligne (www.wattlet-online.fr). Mais l’objectif est de disposer d’un réseau de revendeurs professionnels. Notre équipe est composée de techniciens qui répondent aux éventuelles questions car la mise en œuvre est tellement simple que peu de surgissent. Parallèlement, nous développons notre gamme de solutions et intégrons de nouvelles innovations technologiques, pour mieux concurrencer le sans fil.