Des dispositifs de plus en plus intelligents peuvent désormais communiquer entre eux de manière inédite. Les possibilités offertes par cet « Internet des objets » sont infinies, mais sommes-nous prêts pour cet avenir connecté ?
Nous vivons dans un monde de commodités modernes sophistiquées. L’informatique, intégrée désormais dans tous les aspects de notre vie quotidienne, a permis d’avoir accès à toutes sortes d’informations où et quand nous en avons besoin. Des dispositifs, de plus en plus intelligents, peuvent désormais communiquer entre eux de manière inédite. Ericsson prédit que, d’ici à 2020, il y aura 50 milliards d’appareils connectés à Internet. Les possibilités offertes par cet « Internet des objets » sont infinies. Mais sommes-nous prêts pour cet avenir connecté ? Loin de ne concerner que les PC, téléphones et tablettes, ce sont désormais d’autres appareils (téléviseurs, voitures, appareils médicaux, distributeurs automatiques, etc.) qui deviennent capables de communiquer.
Attention, logiciels malveillants devant
Si nous nous projetons dans un monde avec 50 milliards d’appareils connectés en 2020 (pour environ 1 milliard, il y a un an), le concept de voiture connectée ne surprend plus. Le Nevada vient ainsi de démarrer un programme visant à définir les règles à respecter concernant les voitures se pilotant de façon autonome. Imaginez, par exemple, de pouvoir un jour prendre un taxi où il n’y a pas de chauffeur, juste un ordinateur derrière le volant. Mais qui dit ère de la voiture connectée dit également ère des menaces se propageant à ces nouvelles cibles.
Le code de la route sera toujours là pour indiquer quand tourner à gauche, s’arrêter ou céder le passage. Malheureusement, il n’y a aucun panneau pour guider les utilisateurs lors de manoeuvres sur l’autoroute virtuelle et connectée. Les appareils sans fil, tels que les systèmes d’immobilisation de véhicules contrôlés via l’Internet, qui peuvent désactiver à distance une voiture, pourraient également être utilisés à mauvais escient pour désactiver des véhicules appartenant à des propriétaires peu méfiants. Ceux-ci ne sauront pas ce qui se passe jusqu’à ce que le logiciel malveillant frappe. Au Texas, on a recensé plus de 100 véhicules ayant été désactivés à partir d’un système de désactivation par télécommande.
Le hacking fait mal
Ce ne sont pas seulement les voitures qui peuvent occasionner des problèmes de sécurité. Imaginez si quelque chose, dont vous êtes dépendant pour rester en bonne santé, a été piraté par des personnes mal intentionnées ? La menace est bien réelle. Comme de plus en plus de technologies numériques sont introduites dans les véhicules, les systèmes de transport et les matériels médicaux, la menace d’attaque par des logiciels malveillants augmente. Les objets connectés peuvent aussi être utilisé dans le cadre d’une attaque, comme ce fut le cas au mois de décembre lorsque des chercheurs allemands ont découvert un réseau botnet ayant pris la main sur des télévisions, des routeurs et même des réfrigérateurs. Ce réseau avait envoyé plus de 750 000 spam et phishing entre le 23 décembre 2013 et le 16 janvier 2014.
Virtuel et physique
Comme nos appareils intègrent de plus en plus nos données et préférences personnelles, l’opportunité pour les hackers d’utiliser ces informations à des fins malveillantes est très tentante. Non seulement notre sécurité physique pourra être compromise, mais nos identités virtuelles le seront également. Et c’est un risque énorme lorsqu’on sait que le temps moyen nécessaire pour réparer les dommages causés par une usurpation d’identité est estimé à 330 heures.
L’innovation sécurisée
Du fait que nous passons de plus en plus de temps sur Internet, il n’est pas surprenant que des personnes malveillantes aient déplacé leurs attaques en ligne. Internet est une mine d’argent et d’informations qui s’est avérée irrésistible pour les cyberescrocs. Nous devons nous améliorer en termes de protection personnelle si nous voulons ralentir, voire endiguer, le succès des cybercriminels. Nous vivons dans un monde moderne de confort incroyable, mais comme la technologie surpasse nos rêves les plus fous, fabricants et consommateurs doivent, de la même façon, être conscients des conséquences qu’il y a à relier nos identités les unes aux autres, afin d’essayer de préserver notre vie privée et notre sécurité personnelle.