Les raisons de la crise actuelle
Selon une étude du commissariat à la stratégie et la prospective, les énergies renouvelables sont en partie responsables de cet échec. En effet, ces dernières sont privilégiées sur le marché de l’électricité car leur coût affiché est plus faible. Cependant, il ne tient pas compte des investissements initialement requis. L’enjeu est aujourd’hui de mieux intégrer les énergies renouvelables au marché et de revoir les politiques de subventions qui leurs sont accordées.
Les capacités de production électrique ne sont aujourd’hui plus assurées, le marché est au ralentit : surcapacité des moyens de production dû en partie à la crise, chute des prix de gros, chute des prix de l’électricité à des niveaux qui ne reflètent plus les prix de production, réapparition du charbon polluant…Une liste bien longue à laquelle l’Europe tente de trouver des solutions efficaces et qui conviennent à tous.
L’un des autres problèmes majeurs est le manque d’harmonisation et de cohérence des politiques européennes en la matière. Il faut en effet tenir compte des choix de chaque états voisins ce qui n’est pas tâche facile. A l’heure ou l’Allemagne a indiqué vouloir sortir du nucléaire, le Royaume Uni entame la construction de nouveaux réacteurs. Cette décision de l’Allemagne n’est pas sans conséquences car elle influe Sur les prix et approvisionnements. Le pays prend des risques car il doit à présent trouver comment compenser ses besoins en électricité, couverts pour le moment par les centrales atomiques.
Les projets européens et français pour sortir de la crise de l’électricité.
Ces problèmes sont présents à l’heure où La commission européenne a présenté un projet de paquet énergie-climat qui devrait orienter la politique européenne dans le secteur. Ce projet a pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Ce dernier repose sur plusieurs grands principes : une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40%, un objectif contraignant concernant la part du renouvelable, de nouvelles ambitions pour les politiques en matière d’efficacité énergétique, une gouvernance revue et une série de nouveaux indicateurs pour garantir un système énergétique compétitif et sûr. Rappelons que ce dernier a également pour mission d’accroitre l’efficacité énergétique de 20% d’ici à 2020.
La France prépare quant à elle une loi de programmation sur la transition énergétique. Cette loi doit en partie déterminer comment la France fera passer de 75 % à 50 % la part du nucléaire dans la production d’électricité et de développer massivement les énergies renouvelables.
D’autres alternatives…
Certaines solutions doivent rapidement être mises en place afin de sauver le marché. Parmi ces solutions, certaines se font plus urgentes que d’autre comme par exemple rétablir un signal prix Carbonne. Une autre piste serait d’instaurer un prix-plancher, voire de basculer vers une «taxe carbone» fixe, mais un consensus européen n’a pas encore émergé.
Reconsidérer les politiques de soutien aux énergies renouvelables et également l’une des priorités majeures. Des alternatives de dessinent : procéder par appel d’offres, pour maîtriser la capacité installée, ou rémunérer par une prime la différence entre le prix de gros perçu par les producteurs et le coût de production.
Ces solutions ne sont que quelques alternatives parmi tout ce qu’il reste à faire à l’Europe afin de parvenir à stabiliser de nouveau son marché de l’électricité.