X

Netatmo, Sen.se et Medissimo seront primées au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas, du 7 au 10 janvier 2014

Netatmo a lancé en septembre un thermostat connecté, au prix de 179 €, qui se branche sur la chaudière. Ce boîtier dessiné par Philippe Starck permet de contrôler son chauffage à distance « mais aussi de délivrer des diagnostics thermiques de l’habitation, et, par la simple lecture de données, de dire si le logement est bien isolé », souligne Frédéric Potter. Cette société réalise 15 % de son chiffre d’affaires en France. Ses effectifs vont passer de 32 actuellement à une soixantaine l’an prochain.

En 2012, Netatmo s’était déjà fait remarquer au CES pour une station météo personnelle capable de mesurer la qualité de l’air à l’intérieur d’un logement. Deux petits cylindres analysent le niveau d’humidité ou encore de CO2 de la maison et permettent de consulter ces données depuis un smartphone. Netatmo a levé 4,5 millions d’euros en juin dernier auprès de l’ancien responsable d’Apple en Europe, Pascal Cagni, et de deux fonds d’investissement, Iris Capital et le FSN PME.

Sen.se rend les objets intelligents

La PME Sen.se, qui compte 12 salariés, va être récompensée à Las Vegas pour un objet connecté présenté au jury mais « qui ne sera dévoilé que le 5 décembre prochain », explique son concepteur Rafi Haladjian.

Précurseur de l’Internet des objets connectés version grand public avec le petit lapin communicant « Nabaztag » sorti en 2005, Rafi Haladjian a lancé en 2010 la plate-forme Sen.se dont le but est de connecter entre eux, données, objets et machines.

« Comment vivre dans un environnement où on va avoir 30, 50 ou 100 objets de communication dans la maison ? On ne peut pas passer son temps à appuyer sur des boutons ou régler ces appareils un par un. Tous ces objets doivent devenir intelligents : le fait d’être connectés ne les rend pas forcément communicants, ils doivent aussi être « apprenants » et capter des données dans leur environnement pour avoir un comportement plus autonome, anticiper et pas seulement obéir à l’utilisateur », estime Rafi Haladjian.

Medissimo propose un pilulier « communiquant »

La société Medissimo est la troisième société française primée. Son « imedipac » est un pilulier hebdomadaire, muni d’une puce pour pouvoir s’insérer dans un boîtier « communiquant ». Elle indique au patient via des signaux lumineux ou sonores quel médicament prendre, et à quelle heure. En cas d’oubli ou d’erreur, le pharmacien, le médecin ou les proches du malade sont avertis.

La PME, créée en 2004, équipe déjà 800 EPHAD et plus de 50 000 malades. Lors du premier semestre 2014, ce pilulier sera commercialisé auprès des particuliers. Son prix de vente pourrait avoisiner 150 €.

Trois sociétés françaises parmi d’autres startup innovantes

À Las Vegas, ces trois petites sociétés françaises vont succéder aux Withings, Sculpteo, Invoxia ou UrbanHello, autres groupes Français primés lors des éditions précédentes. La ministre déléguée à l’Économie numérique et à l’Innovation, Fleur Pellerin, souligne la volonté du gouvernement de « construire en France un écosystème dynamique ». Elle rappelle que la mission gouvernementale « Objets connectés » – l’un des 34 plans de la « Nouvelle France industrielle » –, confiée à Éric Carreel, cofondateur de la start-up Withings, doit rapprocher les acteurs du secteur et les aider à trouver des financements.

 

Filière 3e: