La maison connectée fait face à de nombreux protocoles : KNX, MyHome, Z-Wave, ZigBee, RF433, Bluetooth, EnOcean… Tous les bâtiments modernes (maisons, bureaux, boutiques…) disposent pourtant d’un réseau Ethernet installé pour les communications entre ordinateurs afin de partager imprimantes, fichiers, internet…, et ce même réseau peut être utilisé pour les fonctions de gestion du bâtiment (domotique ou immotique).
Les systèmes de domotique IP, sont en pleine évolution, et permettent, pour un coût ‘’modique’’, d’automatiser et de piloter les fonctions principales d’une habitation : lumière, contrôle d’accès, chauffage, énergie, température… L’IP est le language de l’Internet. Cela permet de parler de façon universel aux systèmes de contrôle à partir de n’importe quel PC, que ce soit dans le bâtiment, ou n’importe où dans le monde. Une installation audiovisuelle, voire domotique, bien conçue permet d’améliorer le confort de vie tout en économisant l’énergie. Les réseaux IP sont caractérisés par leur indépendance par rapport au matériel et par la possibilité d’établir une communication entre 2 machines situées sur des réseaux différents (on dit que c’est un protocole « routable »). Il faut distinguer principalement 2 types de réseaux que sont LAN et WAN. LAN (Local Area Network) est un réseau Local qui relie entre eux plusieurs ordinateurs ou appareils informatiques appartenant à une même organisation dans une petite aire géographique. La technologie la plus répandue est Ethernet. WAN est un réseau étendu (Wide Area Network ) qui interconnecte plusieurs LANs à travers de grandes distances géographiques. La vitesse de transfert de données d’un LAN peut s’échelonner entre 10 Mbps et 1 Gbps (en FDDI ou Gigabit Ethernet par exemple). La taille d’un réseau local peut atteindre jusqu’à 100 voire 1000 utilisateurs. Les WAN fonctionnent grâce à des routeurs qui permettent de « choisir » le trajet le plus approprié pour atteindre un noeud du réseau. Le plus connu des WAN est Internet.
Olivier Granon gérant d’Home Integration est un ancien de la domotique. Ayant travaillé chez Domoconcept et Synforic à l’époque du Minitel, il vit la domotique depuis 20 ans. Pour lui, « l’IP est la solution aux problèmes d’interopérabilité. Tout le monde a un embryon de réseau IP chez soi. Charge à l’électricien qui connait les automatismes, les scénarii lumières, la gestion des ouvrants de le développer chez ses clients. C’est sur ce point qu’il a de la valeur ajoutée. » Pourquoi construire un réseau domestique basé sur des technologies coûteuses et compliquées pour l’installateur et le client ? D’autant plus que les marques jouent le jeu et disposent de ports RJ45 pour s’interfacer avec le réseau. Ce que confirme Sylvain Rodets, gérant de Aliers-domotique Spécialiste domotique pour le résidentiel et Hi-fi haut de gamme, dont le home cinéma. « Que ce soient Crestron et AMX pour la partie numérique, ou KEF, Sonos, Waterfall, Sonance pour la partie audio, tous les produits sont visibles sur le réseau IP. »
« Mais ce protocole n’est pas la garantie d’une vente assurée. Nous devons être innovants et proposer pour chaque projet un complément. Bien souvent les clients ont un projet simple de Home Cinéma et nous devons leur faire prendre conscience des possibilités offerte par l’automatisation de certaines fonctions comme l’éclairage ou l’investissement dans un système de télécommande unique », précise Sylvain Rodets. Même logique pour Olivier Granon qui a lancé un concept original de solutions clef en main sous forme de pack prêt à l’emploi. Son objectif est de former l’électricien avec des précâblages courant faible identiques selon des situations. « Niveau haut (de 1,8m jusqu’au plafonf) en bus étoilé pour les caméras, radars, les sirènes, les vidéoprojecteurs…,. Niveau moyen (de 0,8m à 1,5m en topologie bus avec limite de pontage) pour le bus des boutons, l’interphone, thermostats… et niveau bas en RJ45 avec son câble coaxial pour les fonctions SAT. Une fois fait, le système est complètement évolutif. L’intégration d’un home cinéma seul ou associé avec le pilotage d’éclairage et d’ouvrants ne pose plus de problèmes. » Une petite étude ou un simple dialogue est quand meme necessaire afin de poser les bonnes questions !
Lucien Crevel du S2ICF, syndicat des installateurs intégrateurs de courant faible confirme cette tendance. « L’arrivée du numérique dans la maison que ce soit par la TNT, le satellite ou l’internet a ouvert un marché fantastique. Dans le cas d’un home cinéma sur réseau IP, c’est le confort absolu qui prime. Depuis l’arrivée des écrans plats, les particuliers trouvent du plaisir à s’assoir pour regarder un film avec un très bon son. Seuls des professionnels peuvent faire cette installation. »
L’avenir passe par une box dans le tableau électrique s’accordent à dire Olivier Grannon et Sylvain Rodets
encadré
Un peu de technique
Deux grands groupes protocoles utilisés dans la communication IP
Signalisation | Transport | QoS | |||
H.323 | SIP | MGCP | Codec | ||
RTP | |||||
TCP UDP | |||||
IP | |||||
SIP est plus « léger » qu’H323, du fait qu’il n’a pas adopté le standard de signalisation Q.931 connus du monde PSTN (Public switched Telephone Network) ou le standard de négociation H.245. Les données multimédia transitent par le protocole RTP. Les messages échangés avec SIP sont au format texte et donc plus facile à comprendre et à modifier. SIP est un protocole plus rapide. La séparation entre ses champs d’en-tête et son corps du message facilite le traitement des messages et diminue leur temps de transition dans le réseau. Ensuite, le nombre des en-têtes est limité à 36, ce qui allège l’écriture et la lecture des requêtes et réponses.
SIP est un protocole indépendant de la couche transport. Il peut aussi bien s’utiliser avec TCP que UDP. De plus, il sépare les flux de données de ceux de la signalisation. En effet, une requête et sa réponse peuvent prendre deux chemins différents, ce qui rend plus souple l’évolution d’une communication (arrivée d’un nouveau participant, flux vidéo augmenté, changement de paramètres…).
Les interfaces de demain permettront de profiter d’un maximum d’ergonomie pour piloter, écouter, regarder ce que l’on veut ou l’on veut…
D’apres olivier granon à partir du moment ou les interfaces pourront satisfaire nos 5 sens on aura trouver le « Grall » : le toucher = interface tactile , L’ouie = haut parleur et micro (reconnaissance vocale), la vue (on en est déjà a la 3D…), le gout et l’odorat ( pour un future proche ?)