Arnaud Montebourg s’est exprimé jeudi 4 avril 2013, devant des représentants des éco-industries, rassemblés à Bercy. Il a affirmé vouloir « constituer une filière industrielle du stockage ». Il s’agirait « de batteries, mais aussi de toute autre technologie ».
Le ministre a ajouté : » je vois défiler dans mon bureau beaucoup d’idées extraordinaires qui sortent de l’esprit des entrepreneurs de France et qui me paraissent dignes d’intérêt ». Il a défendu une stratégie de soutien aux technologies émergentes par « multifécondation », consistant à ne pas « mettre tous les oeufs dans le même panier ». »Nous favorisons la multifécondation. Pour être sûrs d’avoir un bébé, comme dans la procréation médicalement assistée, c’est ce qu’on fait là, on est obligés de bombarder les ovules pour augmenter les chances de la naissance », a plaisanté le ministre. « Donc nous y allons très fort, le redressement productif prend tout son sens », a-t-il lancé, en déclenchant les rires.
Le stockage d’électricité à grande échelle est un des points faibles de l’équation énergétique mondiale. A moins d’utiliser de grands barrages hydrauliques et des batteries à la taille encore limitée, l’électricité doit être consommée en même temps qu’elle est produite. Plusieurs énergies renouvelables comme le photovoltaïque ou l’éolien, produisant de façon intermittente, le stockage d’électricité permettrait de ne pas avoir à recourir à d’autres moyens de production quand le vent ne souffle pas ou le soleil ne brille pas. De nombreuses technologies – encore non compétitives – émergent depuis quelques années, souvent en consommant l’électricité pour produire un gaz, puis en réutilisant ce gaz pour générer du courant.