Le modèle de prestation que réalisent les électriciens est souvent « one shot » comme disent les Anglo-Saxons. Qu’il s’agisse d’installer dans le neuf ou de rénover, un projet a un début et une fin. Une fois la réception des travaux achevée, il faut repartir à la case départ. Ce modèle fonctionne, mais place l’entreprise dans une position d’inconfort et d’incertitude permanente. Garnir le carnet de commandes, planifier l’activité, faire face aux aléas de trésorerie, tout mener de front est difficile en période de crise. Beaucoup d’entreprises envisagent de développer des prestations récurrentes et de proposer à leurs clients des contrats de maintenance, comme le font assez couramment les climaticiens, les frigoristes ou les informaticiens. À l’argument économique et commercial s’ajoute celui de l’évolution naturelle de notre métier. L’installation électrique est de moins en moins passive. Elle intègre des composants de sécurité, de fiabilité, d’économie d’énergie ou de performance qui doivent être surveillés et entretenus. Ces signes d’évolution interpellent les PME de notre secteur. Car évoluer vers la maintenance c’est mettre en oeuvre un environnement contractuel, une organisation, une gestion et des outils adaptés. C’est une décision importante qui doit se prendre au terme d’une analyse aboutie. La CSEEE a accompagné la réflexion des entreprises en proposant en juin des rencontres techniques sur la maintenance et en créant un club qui permettra aux adhérents de s’informer et d’échanger sur ce sujet. Aider les professionnels à explorer ensemble l’avenir et s’y préparer est aussi le rôle d’une organisation professionnelle.