Le marché de la domotique en croissance
Avec une croissance moyenne de 6% par an depuis 2003, la France est dans le groupe de tête des pays en matière de développement des installations domotiques. Les tendances pour les années 2012 et 2013 sont identiques même si un coup de frein est toujours possible.
Le marché de la domotique en croissance
Avec une croissance moyenne de 6% par an depuis 2003, la France est dans le groupe de tête des pays en matière de développement des installations domotiques. Les tendances pour les années 2012 et 2013 sont identiques même si un coup de frein est toujours possible.
Les prévisionnistes scrutent les chiffres du bâtiment car, aujourd’hui, le secteur de la construction de logements neufs représente encore 80 % des débouchés domotique, selon la dernière étude BSRIA. À plus long terme, les perspectives sont encourageantes et quatre grands facteurs conduisent l’activité. Ainsi, les ménages sont à la recherche de davantage de confort pour leur domicile, et les dépenses moyennes augmentent pour les gros travaux d’entretien et d’équipement, soit 1 500 € annuels selon l’Insee, enquête budget de famille 2006. Le 2e facteur est la sécurité des biens et des personnes, d’où l’intérêt des systèmes d’alarme et de vidéo qui peuvent être pilotés à partir de la centrale domotique et à distance à l’aide de smartphones. Le potentiel de développement est grand puisqu’en 2011 seulement 8 % des Français sont équipés, selon Xerfi, d’un système d’alarme. Le 3e facteur porte sur la santé. La domotique dispose des réponses pour permettre aux personnes à faible autonomie de rester chez elles grâce à l’automatisation des volets roulants, les détecteurs de présence ou de systèmes d’alerte. Mais cela ira plus loin avec l’intégration aux centrales domotiques de matériels médicaux. Le maintien à domicile n’en est qu’à ses débuts (voir ci-dessous).
Le 4e facteur est le plus évident. La domotique contribue à diminuer la facture énergétique. À partir de 2013, les bâtiments construits devront être à basse consommation, ce qui signifie que la consommation d’énergie sera divisée par trois par rapport à la consommation actuelle. En 2020, les bâtiments devront être à énergie positive. Ils devront donc devenir intelligents et communicants afin de réduire leur consommation, ce qui passe par l’automatisation du chauffage, des volets roulants, des éclairages et du suivi des consommations. Pour être à énergie positive, le bâtiment intégrera complètement les énergies renouvelables, ce qui nécessite l’intégration de systèmes électriques intelligents, capables de faire fonctionner les équipements ménagers au bon moment.
Tous ces facteurs montrent que le marché va être porté par l’obligation réglementaire et l’envie de confort. Les installateurs électriciens doivent trouver les mots pour convaincre leurs clients pour qu’ils automatisent doucement leur maison.
Les ménages recherchent tout d’abord davantage de confort au sein de leur logement et optent ainsi peu à peu pour ce type de matériel. La domotique accroît aussi la sécurité des biens, au cœur des préoccupations des Français. Ces équipements contribuent également à réduire la consommation d’énergie des logements, conformément à la future réglementation thermique du bâtiment (RT 2012). Enfin, la domotique offre des solutions pour accroître l’autonomie des personnes dépendantes dont le nombre augmente sensiblement d’année en année avec le vieillissement de la population.
Le maintien à domicile : une voie à explorer
En 2040, la France comptera 1,7 million de personnes dépendantes contre 1,1 million en 2009. Selon l’Insee, si les tendances démographiques récentes se maintiennent, la France métropolitaine comptera 73,6 millions d’habitants au 1er janvier 2060, soit 11,8 millions de plus qu’en 2007. Le nombre de personnes de plus de 60 ans augmentera, à lui seul, de plus de 10 millions. En 2060, une personne sur trois aura ainsi plus de 60 ans.
Jusqu’en 2035, la proportion de personnes âgées de 60 ans ou plus progressera fortement, quelles que soient les hypothèses retenues sur l’évolution de la fécondité, des migrations ou de la mortalité. Cette forte augmentation est transitoire et correspond au passage à ces âges des générations du baby-boom. Après 2035, la part des 60 ans ou plus devrait continuer à croître, mais à un rythme plus sensible aux différentes hypothèses sur les évolutions démographiques.
À 100 ans, une personne sur deux vit à domicile, tandis que l’autre moitié vit en institution. L’espérance de vie sans incapacité progresse, et, dans ces conditions, la vie à domicile augmente : en 2007, 49 % des centenaires vivent à domicile, contre 47 % en 1999.
Pourtant, d’après l’enquête Handicap-Santé, la moitié des nonagénaires, vivant à domicile ou en institution, rencontrent en 2009 beaucoup de difficultés pour exécuter seuls au moins une des tâches suivantes : se laver, s’habiller, couper sa nourriture, se servir à boire, manger ou boire.