Domotique et efficacité énergétique
Aujourd’hui, chaque individu a la possibilité de gérer en temps réel ses consommations énergétiques grâce aux automatismes. c’est ce que l’on appelle la domotique. Des scénarios programmés selon le mode de vie des occupants s’actionnent automatiquement et permettent une diminution réelle de la facture énergétique. cependant, un changement profond des habitudes doit s’opérer pour permettre une acceptation complète des automatismes dans notre vie. Mais qu’en est-il réellement des usages au quotidien et que nous réservent les fabricants ?
David Le Souder
COMMENT RÉDUIRE LA FACTURE ÉNERGÉTIQUE
La crise aidant, la Rt 2012 obligeant, les individus ont intégré le message de réduire leurs dépenses énergétiques, dans leur intérêt et pour celui de la planète. Mais, avant de proposer aux clients des solutions techniques, il convient de se pencher sur leur mode de vie et leur niveau d’acceptation technique.
Car, avec l’automatisation des systèmes, le lien entre le produit et l’énergie consommée est perdu. Depuis que les systèmes de chauffage sont automatiques par couplage à une sonde thermique, le confort a augmenté, mais la consommation d’énergie se fait sans que l’ordre soit donné. L’individu perd donc tout contrôle immédiat sur sa consommation. À cela s’ajoute la complexité croissante des installations qui rendent ce contrôle plus difficile.
Toute rénovation qui mise sur l’efficacité énergétique commence par le travail d’un thermicien. Il établit une cartographie thermique du bâtiment et propose des recommandations pour l’améliorer. Toute proposition faite par le domoticien doit être confrontée aux besoins des occupants et à leurs attentes en matière de confort d’été et de chauffage d’hiver.
Le chauffage est un énorme poste de dépense énergétique. Selon l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile-de- France, les ménages franciliens acquittent une facture énergétique moyenne de 1 260 € par an, soit 3,4 % du revenu du foyer. Cela représente de 12,9 €/m2/an pour les immeubles collectifs équipés de chaudières mixtes à 19 €/m2/an pour les occupants de maisons individuelles. Il est signalé que les zones rurales sont majoritairement chauffées au fioul, et les ménages habitant dans du pavillonnaire construit avant 1949 et chauffés au fioul ont des dépenses énergétiques de 23,6 €/m2/an.
Une régulation installée sur un chauffage non performant est efficace, mais il convient très souvent de réfléchir à l’ensemble du problème. Cette réflexion avec les propriétaires doit inclure la production d’eau chaude (gaz, fioul, géothermie, panneaux solaires).
À titre d’exemple, les fonctionnalités comme le réglage par zone, l’asservissement du chauffage à l’occupation des pièces, les modes confort, réduit, hors gel, la réversibilité des systèmes de chauffage, et la programmation quotidienne et hebdomadaire permettent d’ajuster au plus près des habitudes des occupants et donc gérer au mieux les flux énergétiques. Seuls les automatismes vont permettre une réelle économie. François-Xavier Jeuland de Maison communicante rappelle que « les nouvelles constructions font la part belle aux parois vitrées pour ouvrir la maison sur l’extérieur. Les nouvelles caractéristiques thermiques des vitrages le permettent, mais, pour profiter au mieux des apports solaires, il convient de lier le fonctionnement du système de chauffage à l’utilisation réelle de chaque pièce (présence, zones jour/nuit, etc.). Il s’agit là d’une source de confort mais aussi d’économies. L’asservissement automatique des stores et des volets se révèle indispensable pour gérer au mieux cette énergie gratuite ». De la même façon, la programmation du fonctionnement en priorité pendant les heures creuses, le délestage, qui consiste à alterner le chauffage des différentes pièces pour limiter la puissance nécessaire, et donc le niveau d’abonnement, ou la possibilité de connaître en temps réel le détail des consommations, sont autant de moyens simples pour limiter le budget énergétique.
Un système, réfléchi en amont, permet de rationaliser la consommation électrique en baissant systématiquement la climatisation ou le chauffage en notre absence ou en ayant la possibilité de les activer à distance si nous avons oublié de le faire.
L’USAGE DES AUTOMATISMES AU QUOTIDIEN
Les solutions portant sur l’isolation du bâti sont obligatoires pour réduire la consommation énergétique. cependant, l’installateur électrique doit proposer la domotique et montrer comment par quelques astuces pratiques et ludiques l’occupant du logement va pouvoir piloter les consommations.
Il est impératif de proposer l’installation de détecteurs de présence. Ils permettent d’éteindre les pièces inoccupées mais, mis en réseau, ils permettent également une gestion de scénarios de chauffage et d’extinction complète des lumières de la maison au moment de la quitter. L’installateur, en accord avec les habitants, programme une réduction de la température du chauffage pendant les journées de semaine quand la maison est vide. Certains systèmes sont même capables de couper un radiateur dans une pièce dans laquelle une fenêtre ou une porte serait restée ouverte.
Mais la domotique permet également d’associer efficacité et plaisir. Il est facilement possible de gérer des ambiances lumineuses selon la destination de chaque pièce. En régulant par des systèmes de variation l’éclairage, le confort est perceptible et les économies énergétiques réelles. Les nouvelles technologies électroniques d’éclairage et l’arrivée à maturité de la fibre optique et des LED (diodes électro-luminescentes) changent complètement la donne en matière de conception d’éclairage et de performance énergétique.
Les dispositifs de variation d’éclairage et leur asservissement à la luminosité extérieure font réaliser d’importantes économies d’énergie. Ces systèmes réduisent la consommation électrique et augmentent la durée de vie des ampoules, car une ampoule se dégrade beaucoup plus rapidement si elle est continuellement soumise à la puissance maximale.
En couplant la domotique à une station météo, il est possible de programmer l’arrosage. Si le système détecte une pluie, l’arrosage sera automatiquement stoppé. Mais les principaux bienfaits portent sur la gestion des apports de chaleur naturelle. Ces automatismes sont installés lors de grosses rénovations et dans les logements neufs. En associant un capteur de température derrière les fenêtres, les volets roulants descendent lors de surchauffe constatée. À l’inverse, s’il fait beau dehors, ils se lèveront pour profiter du soleil.
Il est possible de réaliser des installations pour un montant raisonnable de l’ordre de 5 000 € pour gérer les fonctions principales de contrôle de l’habitat. L’installateur électrique doit se saisir de cette possibilité qui lui est donnée de revaloriser son métier. D’autant que les fabricants déploient des trésors d’imagination pour rendre les systèmes toujours plus conviviaux mais surtout interconnectables.
RÉUSSIR SON INSTALLATION DOMOTIQUE ET MULTIMÉDIA LA MAISON COMMUNICANTE
L’USAGE DES AUTOMATISMES AU QUOTIDIEN
Les solutions portant sur l’isolation du bâti sont obligatoires pour réduire la consommation énergétique. Cependant, l’installateur électrique doit proposer la domotique et montrer comment par quelques astuces pratiques et ludiques l’occupant du logement va pouvoir piloter les consommations.
rosage. Si le système détecte une pluie, l’arrosage sera automatiquement stoppé. Mais les principaux bienfaits portent sur la gestion des apports de chaleur naturelle. Ces automatismes sont installés lors de grosses rénovations et dans les logements neufs. En associant un capteur de température derrière les fenêtres, les volets roulants descendent lors de surchauffe constatée. À l’inverse, s’il fait beau dehors, ils se lèveront pour profiter du soleil.
Il est possible de réaliser des installations pour un montant raisonnable de l’ordre de 5 000 € pour gérer les fonctions principales de contrôle de l’habitat. L’installateur électrique doit se saisir de cette possibilité qui lui est donnée de revaloriser son métier. D’autant que les fabricants déploient des trésors d’imagination pour rendre les systèmes toujours plus conviviaux mais surtout interconnectables.
REUSSIR SON INSTALLATION DOMOTIQUE ET MULTIMEDIA, LA MAISON COMMUNICANTE
•Auteur :François-XavierJeuland •Éditeur :Eyrolles •Nombre de pages :382.
•Cette deuxième édition met l’accent sur les dernières innovations technologiques proposées par les fabricants et montre comment mettre en œuvre des solutions efficaces pour optimiser vos consommations d’énergie. La troisième édition est attendue pour février2012.
UNE DOMOTIQUE TOUJOURS PLUS CONVIVIALE ET SIMPLE
Tous les fabricants concentrent leur énergie pour rendre leurs appareils toujours plus faciles à exploiter. cependant, en créant un système domotique plus élaboré, la juxtaposition de protocoles et technologies différentes se révèle complexe. Les appareils sont communicants mais seule la centralisation des données aura une réelle efficacité sur les consommations.
La communication est apparue depuis peu dans la maison. Les appareils communiquent en wi-fi, des données sont transférées par courant porteur de ligne CPL, la chaudière est pilotée par un boîtier à distance. Chaque appareil a été conçu initialement pour fonctionner indépendamment et répondre à un besoin. Pour gérer au mieux la consommation énergétique, les propriétaires doivent centraliser ses données en un point de rassemblement des mesures. Là, se pose la difficulté de faire coexister plusieurs protocoles de communication.
LE CONTROLE PAR SMARTPHONE OU TELEVISION ?
Depuis l’arrivée massive des smartphones et des tablettes tactiles, les fabricants ont développé de nombreuses applications pour commander et centraliser les fonctions de régulation de l’installation domotique.
Cependant, la question est posée de savoir s’il s’agit d’un gadget ou d’une véritable tendance de fond. En effet, la bataille est rude entre les fabricants issus du monde électrique et les fabricants de logiciels issus du monde informatique. Chacun propose de gérer sa maison et ses consommations énergétiques. Les électriciens comme Schneider Electric, Siemens, ABB, Legrand, Hager ou encore Deltadore, ont tous développé des protocoles qui communiquent et renvoient les informations sur tablette et iPhone.
L’avantage est de pouvoir piloter à distance sa maison. En revanche, chacun dispose d’une télévision chez soi, ce qui ne nécessite pas d’investissement spécifique pour afficher et gérer ses consommations. À l’heure actuelle, il existe autant d’applications que de fabricants. Tous ces fabricants échangent au sein des plates-formes de travail du Gimélec (Groupement des industries de l’équipement électrique, du contrôle-commande et des services associés). De nombreux installateurs électriques espèrent un accord pour établir un unique protocole utilisateur pour tous les organes de contrôle, de réglage et de commande.
LES MOYENS POUR DIMINUER LA FACTURE ENERGETIQUE
UNE DOMOTIQUE TOUJOURS PLUS CONVIVIALE ET SIMPLE
Tous les fabricants concentrent leur énergie pour rendre leurs appareils toujours plus faciles à exploiter. cependant, en créant un système domotique plus élaboré, la juxtaposition de protocoles et technologies différentes se révèle complexe. Les appareils sont communicants mais seule la centralisation des données aura une réelle efficacité sur les consommations.
La communication est apparue depuis peu dans la maison. Les appareils communiquent en wi-fi, des données sont transférées par courant porteur de ligne CPL, la chaudière est pilotée par un boîtier à distance. Chaque appareil a été conçu initialement pour fonctionner indépendamment et répondre à un besoin. Pour gérer au mieux la consommation énergétique, les propriétaires doivent centraliser ses données en un point de rassemblement des mesures. Là, se pose la difficulté de faire coexister plusieurs protocoles de communication.
Le contrôle par smartphone ou télévision ? Depuis l’arrivée massive des smartphones et des tablettes tactiles, les fabricants ont développé de nombreuses applications pour commander et centraliser les fonctions de régulation de l’installation domotique.
Cependant, la question est posée de savoir s’il s’agit d’un gadget ou d’une véritable tendance de fond. En effet, la bataille est rude entre les fabricants issus du monde électrique et les fabricants de logiciels issus du monde informatique. Chacun propose de gérer sa maison et ses consommations énergétiques. Les électriciens comme Schneider Electric, Siemens, ABB, Legrand, Hager ou encore Deltadore, ont tous développé des protocoles qui communiquent et renvoient les informations sur tablette et iPhone.
L’avantage est de pouvoir piloter à distance sa maison. En revanche, chacun dispose d’une télévision chez soi, ce qui ne nécessite pas d’investissement spécifique pour afficher et gérer ses consommations. À l’heure actuelle, il existe autant d’applications que de fabricants. Tous ces fabricants échangent au sein des plates-formes de travail du Gimélec (Groupement des industries de l’équipement électrique, du contrôle-commande et des services associés). De nombreux installateurs électriques espèrent un accord pour établir un unique protocole utilisateur pour tous les organes de contrôle, de réglage et de commande.
GESTION DE L’ÉNERGIE
-Contrôle en temps réel des consommations d’énergie(eau,gaz,électricité). -Historiques des consommations(eau,gaz, électricité)et production d’eau chaude sanitaire (capteurssolaires).
-Rafraîchissement de la température par zones.
-Puit canadien/airextérieur.
-ouverture des stores par détection de chaleur.
-Variation d’éclairage pour protection des ampoules et économies d’énergie.
-Allumage et extinction automatiques de l’éclairage.
-Programmation de l’arrosage et gestion du niveau de la cuve de récupération d’eau de pluie. -Centralisation des stores par zone.
-Commande sans fil des stores et des éclairages dans certaines zones.
-Variation d’éclairage dans les pièces à vivre.
-Allumage automatique contextuel (doux la nuit,normal le jour).
-Mémorisation des scénarios d’ambiance.
CENTRALISATION
-Scénario «départ de la maison», avec centralisation des stores, des éclairages, de l’alarme, du chauffage et de la VMC.
-Scénario «nuit», avec centralisation des éclairages, de la VMC et du système d’alarme.
-Tableau de bord de gestion de l’installation domotique et multimédia sur écran tactile.
-Supervision de l’installation à distance par internet.
Extrait de La Maison communicante, Réussir son installation domotique et multimédia