LE RÔLE DE CONSEILLER DE L’ÉLECTRICIEN
Chez un particulier, 25 % de la consommation en électricité sont dédiés à l’éclairage quand elle atteint 50 % dans le petit commerce. Or ce poste peut très facilement être diminué en installant les nouvelles sources d’énergie moins énergivores tout en conservant, voire améliorant, l’intensité lumineuse. Votre rôle de conseiller de l’électricité est primordial.
Après une hausse des prix de plus de 6 % en 2010, soit la plus forte progression depuis 30 ans, vos clients vont vous demander de trouver des solutions pour faire baisser la facture. Mieux vaut aller de l’avant et anticiper leurs demandes.
Le premier conseil que vous pouvez donner correspond à une règle de bon sens : profiter de la lumière du jour ! Lorsque vous câblez un intérieur, prévenez votre client sur la nécessité de privilégier les apports de lumière naturelle là où vous en avez le plus besoin, dans votre salon, votre bureau.
Mais les particuliers comme les architectes pensent à l’esthétique quand l’électricien doit penser efficacité. Le recours aux automatismes, comme les détecteurs de présence, doit être systématique. Associez toujours un capteur d’intensité lumineuse avec un détecteur de présence pour que la lumière intérieure soit équivalente sur la journée. Ces automatismes engendrent un surcoût à l’achat très vite oublié par le confort qu’ils procurent. De plus, ils apportent une réduction de 50 à 70 % de la facture énergétique pour l’éclairage, selon le Syndicat de l’éclairage. « C’est au moment de la signature du devis que tous les automatismes doivent être intégrés. Vous ne pourrez jamais revendre plus tard des produits de plus de 30 € », précise Christophe Delarue, gérant de Delelec37, àTours.
METTRE EN AVANT LA VALEUR DU BIEN
Peu de personnes se penchent sur le sujet avant la mise en vente d’un bien. Mais les factures d’électricité servent à définir la catégorie énergétique. Il est donc très intéressant de travailler sur la modernisation des équipements électriques en amont d’une vente. Moins l’immobilier consomme et plus sa valeur augmente. C’est un argument à présenter à vos clients.
CINQ ARGUMENTS À DONNER AU CLIENTS
LE PLUS DIFFICILE DANS L’ACTE DE VENTE EST DE DONNER AU BON MOMENT LES BONNES INFORMATIONS
1. Remplacez toutes les ampoules à incandescence par des ampoules économiques pour une économie de 75 à 80 %.
2. L’éclairage à LED (Light Emitting Diode), même si son éclairage est plus faible, offre de multiples avantages tant au niveau de son efficacité qu’au niveau esthétique pour certaines applications spécifiques (hall, éclairage d’appoint, WC…).
3. Équipez de tubes « néons » les zones de travail.
4. Les lampes halogènes sont à proscrire car elles sont très énergivores.
5. Éteignez automatiquement les lumières dans les pièces inoccupées pour profiter au maximum des apports naturels de lumière. Il est simplement préconisé dans le cas de néons de les laisser allumés lors d’absences de moins de 15 minutes. Les allumages successifs altèrent leur durée de vie.
L’ÉCLAIRAGE, C’EST CHOISIR UN BON SYSTÈME ET DE BONNES LAMPES
Le 27 septembre 2010, le Syndicat de l’éclairage, la FGME, le Serce, Fedelec, la Capeb et Récylum ont signé la Convention pour la réduction des consommations d’énergie liées à l’éclairage dans le tertiaire. Les engagements pris visent à anticiper la mise en œuvre du règlement européen relatif aux luminaires peu efficaces. Si 5 % des 800 millions de m2 de bureaux, écoles, commerces étaient annuellement rénovés, l’économie réalisée serait de 120 millions d’euros, soit un mil- liard de kWh. Le 1er juin 2011, la vente de luminaires fluorescents équipés de ballasts énergivores a été interdite.
Le choix d’une lampe se fait en fonction des besoins, mais aussi de son emplace- ment, sa couleur, sa taille, etc., afin de déterminer l’ambiance de la pièce.
Un choix qui n’est pas toujours évident !… Voici les principaux critères à prendre en compte :
L’EFFICACITÉ LUMINEUSE
– Une lampe produit une certaine quantité d’éclairage qu’on appelle flux lumineux. Il est indiqué en lumens (lm). À titre d’exemple, une lampe incandescente de 40 W a un flux lumineux de 415 lm.
– L’efficacité lumineuse est le quotient du flux lumineux et de la puissance consommée, elle s’exprime en lumens par watt (lm/W). Dans le cas de notre lampe incandescente de 40 W, elle a une efficacité lumineuse de 415 : 40 = 10,4 lm/W. Ce petit calcul est très intéressant car on découvre ainsi qu’un tube fluo haut rendement de 36 W a un flux lumineux de 3 350 lm, ce qui lui donne une efficacité lumineuse de 93 lm/W.
– Le tube fluo donne 9 fois plus de lumière pour une même consommation.
LA TEMPÉRATURE DE COULEUR
– Une lampe a une couleur apparente de lumière. C’est la température de couleur qui est mesurée en degrés kelvin (K).
– Plus la température de couleur est élevée, plus la lumière est « froide » (dans les bleus) et plus elle se rapproche de la lumière du jour. Au contraire, plus la tem- pérature de couleur est basse, plus la lumière est « chaude » (dans les jaunes et rouges).
– Une ampoule incandescente classique a une couleur chaude (autour de 2 700 K), tout comme les lampes halogènes. En revanche, un tube fluorescent de type « lumière du jour » (LJ) a une tempéra- ture de couleur de 6 000 K.
– La température de couleur est impor- tante pour le choix des tubes fluorescents.
L’INDICE DE RENDU DES COULEURS
– Il concerne les lampes fluorescentes. Elles n’ont pas toutes la même capacité à resti- tuer correctement les couleurs. On mesure leur performance par l’indice de rendu des couleurs (IRC) qui varie de 1 à 100 (100 étant le rendu de la couleur naturelle).
– Pour un bon confort visuel, il est recom- mandé d’utiliser des tubes dont l’IRC est le plus élevé possible.
LES FAMILLES DE LAMPES
Il s’agit d’une lampe à incandescence, mais son filament de tungstène est dans une atmosphère gazeuse contenant du gaz halogène. L’ampoule est en quartz, un matériau qui supporte de hautes températures.
Il faut distinguer deux types de lampes halogènes :
– celles, classiques, en forme de bulbe, flammes etc. et celles en forme de « crayon » avec deux broches à ses extrémités, utilisées pour les grands luminaires sur pied.
– puissance : 40 à 150 W pour les lampes clas- siques, 100 à 500 W pour les « crayons » ;
– efficacité lumineuse : 13 à 20 lm/W ;
– durée de vie : 2 000 heures.
Les lampes halogènes TBT (très basse tension) 12 V alimentées par l’intermédiaire d’un transformateur 230/12 V.
-puissance:20à50W;
– efficacité lumineuse : 14 à 45 lm/W ;
– durée de 2 000 h pour les capsules, 4 000 à 5 000 heures pour les lampes dichroïques.
Tubes fluorescents :
Plus connus sous l’appellation de tubes fluo. Dans les lampes fluorescentes, la lumière est principalement émise par des couches de substances luminescentes excitées par une décharge électrique.
Pour les tubes classiques, d’un diamètre de 26 mm, la longueur va avoir un impact sur la puissance :
-437mm=15W;
-590mm=18W;
-895mm=30W;
-1200mm=36W;
-1500mm=58W.
LED : GRILLE DE MATURITÉ TECHNIQUE ET DES MARCHÉS
Solutions Eclairage Domestique LED
LA QUALITÉ DE L’ÉCLAIRAGE DANS LES COMMERCES
Au placard, les halogènes sur patères en extérieur ou les spots encastrés qui chauffent et noircissent les faux plafonds. Le droit de disposer de lumière n’appartient pas seulement au domaine du luxe. Tous les commerces doivent mettre en valeur leur marchandise, et la qualité de l’éclairage y joue un très grand rôle.
Avant d’équiper un com- merce d’une nouvelle lampe, vérifiez son indice de rendu des couleurs (IRC) et sa température de couleur, qui déterminent l’ambiance lumineuse. L’IRC doit, au minimum, être de 85, tandis que la température de cou- leur varie selon le type de commerce. Si les teintes chaudes (inférieures à 3 300 kel- vins), recommandées dans une boulange- rie, par exemple, peuvent être rendues par tous les types de lampes, les teintes froides (au-delà de 5 300 kelvins) – conseillées pour présenter les produits frais, dans les poissonneries ou chez les primeurs et fleuristes – sont accessibles uniquement grâce aux lampes fluorescentes et aux LED
Ainsi, quand un client reste 5 minutes de plus dans un point de vente, il y a 70% de chance qu’il consomme. L’éclairage doit donner envie de toucher, d’essayer ou de goûter. Outre l’éclairage d’ambiance, vient l’éclairage d’accentuation qui permet de structurer l’espace. Pour cela il est nécessaire d’avoir une quantité de lumière 2 fois plus importante que l’éclairage d’ambiance. Il met en valeur les zones événementielles et donne du relief aux zones spécifiques comme les promotions et les nouveautés.
Dans de nombreux commerces, le type d’éclairage en place n’a pas été réfléchi en fonction de l’activité exercée et se révèle souvent inadapté. En effet, l’éclairage d’un pâtissier, d’un dentiste ou d’une boucherie doit être conçu pour répondre aux exigences propres à ces différentes activités.
David le Souder