La question clé pour l’Union Européenne (UE) est aujourd’hui de s’assurer que les investissements sont rentables, qu’ils n’affectent pas les finances publiques et qu’ils génèrent de la croissance. Le déploiement de moyens qui garantissent un retour sur investissement et qui garantissent en même temps l’amélioration de la vie des citoyens est donc essentiel. Ce sont exactement les objectifs de l’efficacité énergétique et c’est pourquoi il nous faut une Directive ambitieuse sur l’efficacité énergétique. Il est important de concilier l’objectif de la Directive, à savoir l’amélioration de l’efficacité énergétique, avec comme ambition à long terme pour l’UE sa croissance durable. «L’efficacité énergétique est fondamentalement un moyen d’améliorer l’efficience de l‘activité industrielle. La question clé de la Directive devrait donc être combien nous tenons à gagner, plutôt que combien nous sommes prêts à dépenser », a conclu Jean-Yves Blanc, président d’eu.bac.
Nous savons que l’UE risque de passer à côté de son objectif concernant l’efficacité énergétique pour 2020 : à l’heure actuelle, l’UE est à la traîne à seulement 9%. Outre le fait que des économies d’énergie ne seront pas réalisées, cela signifie également que nous passerons à côté d’opportunités de création de plus de 400.000 emplois verts. Et nous allons maintenir une dépense des capitaux de l’UE due aux importations d’énergie, qui l’année dernière s’élevait à environ €400 milliards. Nous savons aussi que même si les États membres se prévalent de la Directive, compte-tenu de la crise financière actuelle, les capitales sont frileuses à l’idée de signer un quelconque accord ayant une implication financière.
Selon Frédéric Melchior, Directeur des Relations Gouvernementales d’eu.bac, «environ 20% de l’énergie consommée dans les bâtiments européens est gaspillée, principalement à cause d’une maintenance insuffisante, d’un manque de mesures basiques pour l’efficacité énergétique, et d’un faible intérêt pour l’efficacité énergétique de la part des occupants. Ces déchets représentent un coût d’environ €270 000 000 000 chaque année, un chiffre qui est appelé à augmenter de 53% d’ici 2030 si aucune mesure n’est prise pour y mettre fin. »
Nous sommes maintenant à une étape cruciale dans les négociations : les États membres ont donné à la Présidence Danoise un mandat pour négocier avec le Parlement européen et avec la Commission européenne.
eu.bac, l’Association européenne pour la Régulation et GTB, a développé cinq points clés qui permettront d’augmenter de manière significative le niveau d’ambition de la Directive sans engendrer de coûts directs ou associés. Ils contribueront tous, s’ils sont mis en place, à ouvrir la voie à une énergie plus efficiente en Europe, qui sera prête à affronter l’avenir.
1 .Une feuille de route à long terme englobant la rénovation des bâtiments publics, tertiaires et résidentiels
Parce que seule une stratégie cohérente à long terme, sous la forme d’une feuille de route de rénovation du bâtiment, permettra de garantir la croissance du marché qui sera bénéfique à tous.
2. Un ensemble harmonisé de politiques ayant pour objectifs que les bâtiments soient prêts pour les réseaux intelligents.
Parce que, vous avez besoin de garantir un réel focus sur la demande, pour que les clients finaux deviennent des utilisateurs actifs et pour optimiser les économies d’énergie. Les compteurs intelligents ne deviennent intelligents que s’ils sont liés à la Régulation et GTB.
3. Une définition plus claire des contrats de performance énergétique (CPE) et des Entreprises de Services Energétiques (ESCO) ainsi que des mesures fortes afin de promouvoir leur utilisation
Parce que des définitions précises sont nécessaires pour les termes clés pour assurer la cohérence et la confiance dans le modèle des CPE.
4. Une plus grande reconnaissance de la nécessité de combiner les audits énergétiques avec les systèmes de gestion de l’énergie.
Parce que les normes européennes et internationales existent déjà pour les systèmes de gestion de l’énergie, les entreprises devraient donc être libres de pouvoir les utiliser, selon leur préférence. La flexibilité est essentielle et va encourager leur adoption.
5. Une analyse entière du cycle de vie lorsque les organismes publics achètent des produits, systèmes, services et bâtiments
Parce que mettre l’accent sur l’ensemble du cycle de vie des investissements encouragera l’adoption de solutions économes en énergie qui seront aussi rentables à moyen ou long terme.
À propos d’eu.bac
eu.bac est l’Association Européenne de la Régulation et GTB des Bâtiments. eu.bac représente environ 95% des fabricants européens d’automatismes du bâtiment dans le tertiaire et le résidentiel. Vous pouvez consulter sur notre site la liste complète à jour de nos Membres : http://www.eubac.org
Plus important encore, les équipements et services des Membres eu.bac gèrent plus de la moitié de la demande énergétique de l’UE, réduisant ainsi la demande et augmentant l’efficacité énergétique. En fournissant une intelligence décentralisée, les équipements et services des membres eu.bac permettent de veiller à ce que l’environnement construit soit prêt et soit capable de répondre aux signaux de demandes et de distributions des réseaux intelligents.
eu.bac, a développé son propre système de certification efficace, eu.bac CERT, qui assure que les technologies (produits et systèmes) de GTB sont en conformité avec les Directives européennes et avec les normes européennes. La marque eu.bac CERT est le symbole qui représente l’efficacité énergétique, la qualité et la fiabilité.
Le Syndicat ACR regroupe des constructeurs de la Régulation et de la GTB en France. Tous les membres du Syndicat ACR sont membres de l’Association Européenne eu.bac.