En 2011, 150 000 robots ont été acquis dans le monde, soit une hausse de 30% par rapport à l’année précédente. L’International federation of robotics (IFR) a confirmé voilà quelques jours cette embellie généralisée pour tous les secteurs d’activité de l’industrie. Une croissance particulièrement perceptible dans les pays émergents, dont la Chine ; preuve que ces zones de production ne se contentent plus de leur avantage concurrentiel en matière de coûts salariaux et entendent augmenter leur qualité et leur productivité.
Avec environ 34 500 robots en activité (contre près de 62 400 en Italie, près de 150 000 en Allemagne), les PME-PMI hexagonales accusent un retard qui reste préoccupant et pénalise la compétitivité des entreprises ainsi que le maintien des activités et des emplois en France.
« Il est temps que les entreprises françaises mettent pleinement à profit les solutions robotiques pour rivaliser avec leurs concurrents européens et asiatiques. Ces solutions permettent le maintien des activités, voire leur retour ! Sans la robotisation et l’automatisation, aucune des relocalisations sur le marché français n’aurait pu se faire. Les effets sont connus : revalorisation du travail salarié, sécurisation des process, gains de temps, montée en qualité des productions et plus grande réactivité aux exigences du marché…», insiste Vincent SCHRAMM, Directeur général du SYMOP.
De fait, les solutions robotiques constituent un levier majeur pour la création d’emploi dans les entreprises qui les adoptent. Selon une étude rendue publique par l’IFR fin 2011**, entre 2000 et 2008, la robotisation des entreprises a permis de créer dans le monde 300 000 emplois directs et près de 3 millions d’emplois indirects.
Dans moins de quatre ans, la robotisation aura créé dans le monde plus d’un million d’emplois supplémentaires dans l’électronique grand public, l’agro-alimentaire, les énergies renouvelables… Et Jean-Camille URING, Président du SYMOP, d’insister : « Si nous voulons aussi bénéficier de ces nouveaux emplois et maintenir les activités industrielles dans notre pays, les entreprises françaises doivent engager sans tarder la modernisation de leur outil de production. C’est particulièrement vrai pour l’adoption des solutions robotiques par nos PMI ; ces dernières sont en retard par rapport à leurs concurrentes italiennes, allemandes et asiatiques. Il faut maintenant une prise de conscience des chefs d’entreprise et le soutien résolu des pouvoirs publics ».
*Communiqué de presse de l’IFR en date du 16 février.
**Positive Impact of Industrial Robots on Employment, IFR/ Metra Martech, novembre 2011