Lueurs sur le Vièvre : une promenade nocturne immersive

Lueurs sur le Vièvre : une création originale 2024 de Loisirs et Culture Vièvre-Lieuvin
Les 14, 15, 16, 17, 23 et 24 août 2024 à 20 h
à SAINT-CHRISTOPHE-SUR-CONDÉ (49°17’13.374’’N / 0°35’54.73’’E )
Promenade théâtralisée : deux heures de déambulation en plein air – 8€ sans réservation

À PRENDRE AVEC MOI :
– de bonnes chaussures
– une lampe torche
– des allumettes
– une bougie

Une promenade nocturne immersive

L’idée est de proposer une promenade théâtralisée, à la lueur des étoiles, depuis le crépuscule jusqu’à la tombée de la nuit durant le mois d’août. Dans les rues de Saint-Chritophe-sur-Condé (département de l’Eure en Normandie), le public est invité à suivre des personnages qui le feront voyager dans le temps pendant près de deux heures. Au détour d’un bosquet, d’une rue ou d’une bâtisse, des scènes prennent vie pour révéler le patrimoine et plonger les spectateurs dans une expérience nocturne immersive. Ces derniers participeront au spectacle de différentes manières.

La lumière dans tous ses états

Le spectacle s’articule autour du thème de la lumière au sens large. À travers différentes époques et faits divers locaux, on sensibilise les spectateurs au rôle primordial que joue la lumière dans l’histoire de l’humanité. Accompagnées de lueurs dansantes, cinq scènes se dérouleront dans un ordre chronologique avec des intermèdes réalisés par des narrateurs. Avec humour et poésie, la lumière sera abordée sous le prisme de l’histoire, de la science et de l’écologie.

Prologue : de l’ombre à la lumière

Les personnages intemporels, tels des lueurs dans la nuit, qui accompagnent le public tout au long de la soirée, incarnent l’ombre et la lumière. Ils ont été envoyés sur Terre et notamment dans le Vièvre sans trop savoir pourquoi. Sœurs ennemies, accompagnées de musique, elles éclairent la lanterne des spectateurs à travers leurs différentes interventions.

Scène 1 : Au coin du feu – Néolithique – Sources : Henri Alekan « Des lumières et des ombres », Bernard Maitte « Une histoire de la lumière », Juliette Maricourt « Raviver la ville ».

Autour d’une flamme déclenchée accidentellement, des êtres primitifs découvrent les bienfaits du feu (s’éclairer à la lueur des flammes, se chauffer, se protéger, se nourrir) mais aussi de ses dangers (brûlure, incendie). C’est également l’occasion d’aborder la légende de l’origine du verre qui serait apparu à la suite de la fusion de sable au creux d’un foyer. L’un des personnages prend une torche dans le foyer et vante le pouvoir de la domestication de la lumière. Grâce à elle, on éloigne l’homme de ses peurs primitives et parfois irrationnelles : la lumière contre les ténèbres. Un principe que la religion pousse à son paroxysme ; en témoigne l’art du vitrail dans les églises du Moyen- Âge présenté dans la scène 2.

Scène 2 : Les sculpteurs de la couleur – Moyen-Âge – Sources : Atelier Gouty Vitrail, Bernard Tirtiaux « Le Passeur de lumière »

À la lueur des bougies, parmi les alcôves de l’église, le public surprend un maître verrier et son apprenti en pleins travaux sur la confection de vitraux. On évoque alors la portée symbolique de la lumière, le rôle éducatif du vitrail dans les lieux de culte et sa fabrication qui perdure de nos jours tout en parlant des particularités de l’église de Saint-Christophe-sur-Condé.

Scène 3 : Quand la rue s’illumine – XIX^e siècle – Sources : Gerhard Auer « Darker Living », Richard, Gunderman « Tesla, l’homme, l’inventeur et le père de l’électricité »

C’est l’effervescence parmi les habitantes et habitants du village… Nous y sommes : à la lueur des réverbères ! L’un des premiers éclairages publics dans une rue. C’est une petite révolution qui changera à jamais la relation du noctambule dans la nuit des villes.

Scène 4 : La nature qui nous éclaire – 1914 – Sources : Raphaël Dubois et Paul Bert laboratoire biologie, Aglaé (entreprise normande bioluminescence), Catherine Vadon, « Le monde lumineux des océans », Bernard Valeur « Lumière et luminescence »

Alors qu’un épicier décharge les caisses qu’il a reçues dans la nuit pour remplir sa boutique, une étrange cargaison venue du Havre attire son attention. Ce n’est pas tant le contenu qui l’intrigue que les petits insectes logés dans les veines du bois qui émettent des lueurs. On découvre alors cette nouvelle science qu’est la bioluminescence.

Scène 5 : Ode à la nuit étoilée – XXI^e siècle – Sources : Samuel Challéat, « Sauver la nuit »,  David Elbaz « La plus belle ruse de la lumière », Hubert Reeves « L’Univers expliqué à mes petits-enfants », Junichiro Tanizaki « Éloge de l’ombre »

La lumière, domestiquée et de mieux en mieux apprivoisée par l’homme, peut devenir source de nuisances pour lui-même mais aussi pour les autres espèces de la planète. La ville du Havre est aujourd’hui, comme beaucoup d’autres villes, source de pollution lumineuse qui peut nous empêcher de contempler la nuit à la lueur des étoiles. Pour cette dernière scène, le public est invité dans un espace épargné par l’éclairage public. Deux amis sont allongés sous les étoiles. L’un d’eux rappelle alors à l’autre des phénomènes naturels aujourd’hui disparus ou en danger. C’est l’occasion d’éteindre les lumières et de lever le nez pour (re)découvrir la beauté de la nuit étoilée. Loin de la pollution lumineuse, c’est l’heure de la sensibilisation à la biodiversité nocturne et à la poésie de la nuit.

Épilogue : Et la lumière fut !

Le dernier tableau de la promenade rassemble tous les personnages du spectacle dont les visages apparaissent dans la nuit. Une chanson à l’unisson vient clore le spectacle.

Idée originale : Maxime Brunois
Visuels : ©Maxime Brunois
Textes : Maxime Brunois, Cyrièle Delauné, Thomas Grandsire, Clara Leroux, Virginie Michelland, Francine Peltier
Composition musicale : Antonin Jouan
Mise en scène : Maëlle Morin
Partenaires : Communauté de Communes Lieuvin Pays d’Auge, Département de l’Eure