Aubrilam et Concepto : pour un village olympique durable

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Village des athlètes. Mât Aubrilam dessiné par Concepto. © Design de Lux 2024/V. Muracciole

Le village olympique est réparti sur 3 communes : Saint-Denis, Saint-Ouen-sur-Seine et L’Île-Saint-Denis, et accueillera 14 500 athlètes et leur staff pendant les jeux Olympiques, et 9 000 athlètes et leur staff pendant les jeux Paralympiques.

Aubrilam et l’agence de conception lumière Concepto ont travaillé de concert afin de définir une mise en lumière adaptée au village olympique et et aux futurs usages.
Après les Jeux, dès 2025, le quartier comportera :
– 52 hectares, soit 70 terrains de football ;
– plus de 2 800 nouveaux logements dont 2 000 logements familiaux et 800 logements en résidence ;
– une résidence étudiante et un hôtel ;
– 2 nouveaux groupes scolaires ;
– 6 hectares d’espaces verts dont un parc public en cœur de quartier et des espaces végétalisés, réservés aux piétons et aux mobilités douces ;
– 120 000 m² d’activités, bureaux et services pouvant recevoir 6 000 salariés ;
– 3 200 m² de commerces de proximité.

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Village des athlètes. Mât Aubrilam dessiné par Concepto. © Design de Lux 2024/V. Muracciole

Pour éclairer ces espaces, Aubrilam a fourni des mâts bois carrés avec embases en acier. Tous les appareillages sont logés en pied de mât, ce qui facilite la maintenance. Le mât a été dessiné par l’agence de conception lumière Concepto qui, après étude d’éclairage, a montré que, comme le site était très arboré, il était nécessaire de déporter la lumière et de limiter les hauteurs à 6 m. « Le réemploi était imposé, explique Sébastien Boyer, directeur commercial France, Aubrilam. Deux conseillers sont intervenus : un designer, le studio 5.5, et Cycle Up, conseil en études et réemploi, sur l’ensemble du projet. Quand ils ont commencé à travailler sur ce qu’avait défini Concepto, ils ont pensé à utiliser des tubes d’échafaudage en guise de crosses. Ce qu’on trouvait intéressant, c’est de donner une nouvelle vie à un produit qui n’était pas à l’origine destiné à cet usage.» Cependant, il fallait identifier et qualifier ces tubes, et proposer un prototype. «Nous avons procédé à un tri, poursuit Sébastien Boyer, selon nos exigences : un tube rectiligne, de diamètre, longueur, et épaisseur précis, sans enduit ni peinture ni rouille, avec une galvanisation restante permettant de garantir une certaine durabilité. Il nous fallait transformer les tubes pour pouvoir fixer les luminaires aux mâts. Cela impliquait du perçage et de la découpe, de l’assemblage par visserie.» Il existe différentes configurations de luminaires avec des crosses supportant plusieurs luminaires, ou des projecteurs à gobos pour mise en valeur.

Aubrilam a dû calculer l’impact carbone du réemploi de la crosse. « En fait, selon Cycle Up, la fabrication d’une pièce en acier galvanisé a un impact carbone de 2,21 kg de CO2 eq/kg. Le réemploi a donc permis sur nos produits d’économiser environ 5,7 tonnes de CO2. Il est impossible d’être garant à 100 % de la longévité d’un produit qu’on n’a pas fabriqué et qui a déjà eu plusieurs cycles d’exploitation. Pour autant, la sélection et les modifications opérées sur les tubes confèrent à ces crosses une durée de vie structurelle d’au moins vingt ans. Nos designers ont été au service de l’environnement, ajoute Sébastien Boyer, ils ont conçu les pièces d’interface dans cette logique-là : comment va-t-on intégrer la crosse, la rendre fiable mécaniquement, masquer la visserie et obtenir un résultat le plus esthétique possible ? C’est une expérience inédite dans le cadre d’une application exceptionnelle.»

 

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