Pourquoi associer la réglementation thermique 2012 avec l’idée de bâtiments à énergie positive. Parce que la RT2012 n’est qu’une réglementation avant celle de 2020, où les bâtiments devront produire plus d’énergie que ce qu’ils n’en consomment. La performance énergétique est au cœur de la réglementation thermique 2012. C‘est avant tout l’approche globale qu’il faut assimiler pour atteindre des objectifs.
Cette notion de partage de l’information sera encore plus forte avec l’arrivée progressive de la maquette numérique BIM. Les professionnels et plus encore les électriciens, seront au cœur d’un réseau d’intervention et rester isolé dans ces pratiques sans que les autres intervenants n’en aient conscience est presque terminé.
La perméabilité à l’air
La malfaçon d’un électricien se juge à la perméabilité à l’air de ces installations. Les règles sont simples mais doivent s’appliquer à tous les chantiers sans exception. La RT 2012 doit respecter les exigences techniques. Ainsi, la perméabilité à l’air de l’enveloppe du bâtiment permet d’évaluer le débit de fuites sous 4 pascals (Pa) de l’enveloppe extérieure, noté Q4 Pa surf (valeur officielle de perméabilité à l’air). Cette valeur doit être inférieure ou égale 0.6 m3/h.m² de parois froides hors plancher en maison individuelle (pour info : 1 m3/h.m² de parois froides hors plancher bas en immeuble collectif d’habitation). Des défauts de perméabilité à l’air sont souvent rencontrés et peuvent causer une grande perte d’énergie. Elle perturbe notamment la bonne maîtrise du renouvellement d’air et augmente les déperditions thermiques du bâtiment.
Les principales sources de fuites d’air :
– Liaisons façades et planchers : liaison mur-dalle sur terre-plein, liaison mur-dalle ou plancher en partie courante…
– Menuiseries extérieures : seuil de porte palière, seuil de porte fenêtre, liaison mur fenêtre au niveau du linteau…
– Equipements électriques : interrupteurs sur paroi extérieure, prises de courant sur paroi extérieure, tableaux, gaines…
– Trappes et éléments traversant les parois : trappe d’accès aux combles, trappe d’accès aux gaines techniques,…
La RT 2012 impose le traitement de l’étanchéité à l’air en exigent une performance validée par un test de perméabilité à l’air. Pour cela, il faut combler au maximum les entrées d’air. Le passage des réseaux électriques est un souci majeur où la vigilance doit être de mise. Plusieurs solutions sont envisageables. Il est fortement conseillé d’utiliser des boitiers étanches pour assurer l’étanchéité à l’air de la paroi. Les déperditions sont plus importantes lorsque les réseaux sont regroupés. Il est donc recommandé d’effectuer des percements à l’unité pour conserver une bonne étanchéité à l’air. La mousse polyuréthane ne sera pas efficace à moyen terme pour assurer l’étanchéité à l’air.
Les fourreaux électriques
Lorsque le tableau électrique est situé dans le volume chauffé, il est impératif de calfeutrer les arrivées au tableau entre fourreaux et câbles. C’est le point le plus critique dans le test d’insufflométrie. De même, lorsque le tableau est hors volume chauffé (local TGBT en tertiaire, par exemple), il faut bien identifier chaque entrée de fourreau dans le bâtiment pour venir réaliser un calfeutrement entre fourreau et câble avant la distribution en intérieur. Si les préconisations précédentes ne sont pas respectées, l’électricien peut être contraint de percer le plan d’étanchéité à l’air.
Dans ce cas, il est nécessaire d’utiliser des produits spécifiques :
• Boîtier électrique étanche à l’air, possédant une membrane d’étanchéité au travers de laquelle passe le fourreau;
• Bouchon d’étanchéité entre fourreaux et câbles – dans le cas où le tableau électrique ou des boîtiers de dérivation (non étanches) sont hors volume chauffé. Chaque fourreau arrivant dans une prise, interrupteur, etc. doit alors comporter ce système de calfeutrement.
On a beau le répéter mais leur mise en œuvre doit alors être particulièrement soignée pour éviter tout passage d’air, et ce tout au long de la manipulation des équipements électriques. Revenir sur un chantier coutera très cher.
La réglementation thermique 2012 impose 3 exigences de résultats :
- Valeurs limites à ne pas dépasser en termes de besoins de chauffage, refroidissement et éclairage artificiel (Bbiomax)
- Niveau d’exigence de la consommation conventionnelle calqué sur le label BBC
- Exigences en termes de perméabilité à l’air qui implique une plus grande qualité de mise en œuvre
Exigences pour la conception en termes de moyens
- Traitement des ponts thermiques
- Obligation de recours aux énergies renouvelables
- Sensibilisation des occupants sur l’impact de leur comportement sur la consommation énergétique
Solutions proposées pour le traitement des ponts thermiques
- Mise en place d’une isolation thermique continue par l’extérieur
- Utilisation de murs à isolation répartie
- Utilisation de rupteurs de pont thermiques
Tests de perméabilité à l’air
- Obligation d’intégrer des mesures de perméabilité à l’air au cours et en fin de travaux
- Nécessaire adaptation des pratiques constructives et contrôle de la qualité de mise en œuvre et de coordination entre les différents intervenants
Les points clés de la RT 2012
Une bonne étanchéité à l’air du bâti
Le traitement des ponts thermiques
Une ventilation efficace et adaptée
Des équipements énergétiques performants