Smart Impulse est une jeune entreprise innovante créée il y a trois ans et demi, qui commercialise un compteur électrique nouvelle génération, le Smart Analyzer, à destination des bâtiments tertiaires. Ce projet est né de la réflexion d’étudiants ingénieurs sur des pistes d’améliorations dans le domaine de l’énergie. Fort de cette technologie, une équipe d’étudiants de l’Ecole Centrale Paris s’est alors constituée pour créer l’entreprise Smart Impulse et commercialiser la technologie.
Pouvez-vous nous énoncer le principe de votre solution?
Le compteur Smart Analyzer est installé de façon non intrusive, car il n’est pas nécessaire de couper le courant au moment de son installation dans le bâtiment. Il est à destination des bâtiments tertiaires : bureaux, écoles, hôtels et surfaces commerciales. Le Smart Analyzer est installé en deux heures par un électricien habilité et fournit une vision de la consommation de chaque type d’appareil dans le bâtiment. Cela permet de disposer des informations sur l’éclairage, l’informatique, le chauffage et la climatisation avec un seul et même compteur. Toutes les données sont centralisées, ce qui donne une vision claire de ce qui consomme et à quel moment. À partir de là, l’idée est de pouvoir cibler les actions d’économies d’énergie et de pouvoir les suivre dans la durée. Aujourd’hui, nous avons mis en place cette solution sur plus de 130 bâtiments, soit environ 1 million de mètres carrés, et nous travaillons soit en direct avec des clients finaux qui sont les occupants de grands bâtiments tertiaires, soit avec des prestataires de services d’efficacité énergétique, à savoir des exploitants type Cofely, Dalkia ou Bouygues Energies et Services.
Quelle nouveauté pouvez-vous nous présenter ?
Aujourd’hui, la nouveauté que l’on présente s’appelle le Smart Tag, qui permet d’aller plus loin que ce que l’on fait aujourd’hui. Jusqu’à présent, on arrivait avec un compteur en disant : « voici ce que vous consommez dans votre bâtiment au global, donc voici la part d’éclairage pour l’ensemble du bâtiment ». Si vous voulez aller plus loin, le Smart Tag est un capteur sans fil et sans contact, installé lui aussi en quelques minutes et sans coupure, qui permet de mesurer la consommation d’une zone par usage. On peut donc découper les données de consommation par étages et par pièces, en ajoutant un capteur sans contact et sans fil au niveau de l’armoire électrique du bâtiment.
Quels sont vos enjeux et perspectives pour l’année à venir ?
Notre principal enjeu en ce moment est de construire un réseau, un écosystème de partenaires. Nous sommes une brique de l’efficacité énergétique qui permet de manière simple et abordable de comprendre ce que consomment les bâtiments existants, autrement dit une solution de mesure très simple. La mesure est une étape. Nous traitons la mesure électrique, il y a aussi la mesure des autres fluides à prendre en compte (eau, gaz…). Il faut donc mettre au point des solutions qui centralisent l’ensemble de ces données. Pour ce faire, nous travaillons avec des portails de logiciels multifluides, multiénergies et des prestataires de services qui vont accompagner le client dans la démarche d’efficacité énergétique et aller jusqu’à mettre en place des actions : remplacer l’éclairage, agencer un système de pilotage de la lumière, des centrales de ventilation, ou encore du chauffage. L’idée est vraiment de consolider tout l’écosystème de partenaires avec lesquels nous travaillons pour que nos solutions répondent à l’ensemble de la chaîne de l’efficacité énergétique.